Communiqué

 

“Argelès-sur-Mer : Un compte administratif 2019 déficitaire de 3,3 millions d’euros. six à sept millions d’euros de subventions perdus en quatre ans ?

Au cours de la séance publique du conseil municipal du 2 juillet 2020, était inscrit à l’ordre du jour l’examen des comptes administratifs 2019 relatifs au budget principal de la commune ainsi qu’à plusieurs budgets annexes.

Le compte administratif du budget principal a été présenté avec un déficit de plus de 3,3 millions d’euros. Les explications du maire sont pour le moins déroutantes.

Il avance ainsi qu’un titre de plus de 5,5 millions d’euros n’aurait pas été émis. Comment «oublier» une telle somme ?

Il ajoute que des recettes n’auraient pas été perçues sur 2019, notamment des subventions de différents partenaires institutionnels, mais qu’elles « devraient l’être » en 2020 ?

Il cite en exemple un fonds de concours de la Communauté de Communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CC-ACVI), pour lequel la CC-ACVI n’a pas effectué le paiement. Or, ce fonds de concours a bien été approuvé par la CC-ACVI en 2019 mais une délibération du conseil municipal d’Argelès est obligatoire pour permettre le versement. La demande en a été faite au maire le 9 avril 2019, demande réitérée le 14 juin 2019, puis le 4 novembre 2019 et enfin le 21 avril 2020. Il aura donc fallu attendre quinze mois et quatre sollicitations pour que cette délibération soit enfin soumise à l’approbation du conseil municipal du 2 juillet 2020. Pourquoi accuser la CC-ACVI ?

Nous ne pouvons laisser sous silence les dossiers non déposés ou incomplets auprès de nos partenaires institutionnels et pouvant s’inscrire dans divers dispositifs (Bourg-Centre, Plan Littoral 21. ATI/FEDER….), les aides accordées, puis abandonnées par la commune et donc redistribuées à d’autres communes, enfin les subventions accordées puis suspendues ou perdues du fait de recours toujours en cours.

Cette gestion peu rigoureuse, approximative, fait perdre des financements indispensables pour la commune (entre six et sept millions d’euros pour la période 2016-2020), ce qui met en danger les finances de la ville pour les années à venir. Au final, les Argelésiens paieront, alors qu’ils avaient le droit d’être aidés. Nous ne pouvons que le regretter et nous inquiéter”.

 

Charles Campigna, Patricia Nadal, Guy Esclopé