Avant-hier lundi 20 septembre, à Argelès-sur-Mer, la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CCACVI), présidée par Antoine Parra, tenait un conseil communautaire avec à l’ordre du jour, entre autre, le projet de territoire, sorte de feuille de route pour les quinze prochaines années de la dite intercommunalité

 

Loin de faire l’unanimité, ce projet de territoire a été vivement critiqué par certains délégués communautaires, notamment ceux des communes de Collioure et d’Elne, issus des majorités municipales, lesquels au final se sont abstenus.

Lors de leur intervention, les conseillers communautaires représentant la Majorité municipale d’Elne ont notamment déclaré : “Nous allons nous abstenir, car les conseillers communautaires que nous sommes n’ont eu les documents que par étapes, incomplets, pour finalement avoir la globalité de la proposition il y a seulement quelques jours, en découvrant un classement de priorités qui n’a pas été décidé collectivement. On peut aussi noter que les commissions de la CCACVI, où siègent des élus non communautaires ou des personnalités désignées qui collaborent régulièrement à nos travaux, n’ont pas été associées à cette réflexion. Nous allons nous abstenir car passer en quelques semaines de rien à ce qui pourrait s’apparenter à une usine à gaz ne rassure pas quand à la mise en Å“uvre future des axes affichés. Ce document aurait dû avoir pour base un débat sérieux sur le pacte fiscal et financier qui ne peut pas être une fiche action de plus mais le préalable à la définition de ce projet. Notre remarque à ce sujet lors de la présentation aux élus n’a même pas été mise au débat (…)”.

 

Même son de cloche à Collioure, dont le maire Guy Llobet et l’une de ses adjointes Annie Lamarque, tous deux donc conseillers communautaires, ont déploré quasiment dans les mêmes termes un projet de territoire sans aucun engagement concret et, surtout, un projet qui n’a pas été chiffré, en tout cas au niveau des ambitions. Pour Guy Llobet, il s’agit là “peut-être de l’ébauche d’une étude, d’une esquisse, mais plus sérieusement en aucun cas d’un projet de territoire tel que nos concitoyens sont en droit d’en attendre”.

En aparté, un élu d’une autre commune, qui a pourtant voté pour ce “schéma territorial mais plus par suivisme que par conviction”, reconnaît “la légèreté du topo sur la base de suggestions et de propositions insuffisamment éclairées”.

Mais s’il n’a pas fait l’unanimité, le Projet de territoire présenté a quand même été validé.