COMMUNIQUé DE PRESSE 

“HÔPITAL MILITAIRE : LE GRAND BLUFF”

 

 L’association “Tous Pour Amélie” nous prie d’insérer :

Par le biais d’un article de presse extrêmement favorable voire bienveillant, monsieur Reynal, maire sortant, annonçait ce jeudi 20 février la signature des conventions relatives à la reconversion de l’ancien hôpital thermal des armées.

L’association « Tous pour Amélie » tiens à mettre en garde les Améliens face à ce que tout joueur ne peut considérer que comme un grand bluff, mais pourquoi pas, ce type de manœuvre a déjà parfaitement réussie par le passé.

Bien sur, en tant qu’Améliens nous sommes tous impatients que ce dossier trouve enfin une solution, mais est-ce bien le cas ? Et nous serions les plus heureux si, de plus, cette dernière ne se faisait pas au détriment de la ville et des contribuables.

Les promesses :

On nous promet aujourd’hui le début des travaux fin 2014-début 2015, mais rappelez vous qu’on nous avait fait la même promesse lors des élections municipales de 2001, puis encore une fois lors de celles de 2008.

Lors de cette dernière campagne électorale un magnifique panneau indiquait fièrement, en plein centre ville : « début des travaux en février 2008 ».

Alors qui croire ? Le candidat Reynal de 2001, celui de 2008 ou celui de 2014 qui admet n’avoir pas encore bouclé son budget.

Parlons budget justement :

La première belle opération de la commune a consisté à brader à 650 000 € les plus belles parcelles du site (lequel avait été acquis à 4 millions d’euros).

La deuxième a consisté à réaliser les accès et divers aménagements annexes pour un coût de près de 1 million d’euros, financés par la commune à hauteur de 300 000 €.

La troisième, enfin, celle qui nous intéresse aujourd’hui, porte sur 10 millions d’euros dont 60 % serait déjà acquis (auprès de qui ? pour quel montant ?) et qui laisse 4 millions à financer par les améliens.

Ces 4 millions, la ville d’Amélie, déjà extrêmement endettée, ne les a pas, et monsieur le candidat Reynal « prévoit » de les emprunter.

Nul doute que les établissements bancaires qui « prévoient » de prêter cette somme à une commune qui porte de stock de dette de plus de 13 millions d’euros vont se bousculer.

Un grand établissement bancaire « plein de bon sens » très implanté localement a déjà refusé le prêt, prudence, prudence…

Ces 4 millions d’emprunt génèreront un coût annuel de 300 000 €, qui déduction faite des 250 000 € de redevance pèseront pour 50 000 € par an sur les contribuables, mais cela dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si les prévisions de recettes se confirment.

Par contre, pas un mot sur ce que coûterait à la ville une fréquentation inférieure aux prévisions, qui supporterait le manque à gagner ? L’exploitant ou le contribuable amélien. Le contrat de Délégation de Service Public prévoit forcément ce cas de figure mais cette clause doit surement rester secrète, en tout cas pour les Améliens.

Les prévisions de fréquentations :

Si la Délégation de Service Public est bien attribuée, elle ne trouvera à s’appliquer que si les bâtiments sortent de terre et alors là on nous annonce fièrement une fréquentation de 100 000 visiteurs annuels, de qui se moque-t-on ?

Le calcul effectué est simple : il y a 25 000 curistes par an à Amélie, soit avec les accompagnants 50 000 clients auxquels on ajoute 50 000 autres venant du département, de Toulouse, Montpellier, Gérone et Barcelone, CQFD.

Cela correspond à 8 300 visiteurs par mois qui devront se contenter d’un parking de 80 places, monsieur le candidat a surement envisagé un parking à vélos et un important co-voiturage.

Rappelons qu’une structure de thermo ludisme installée près de Perpignan depuis 2007 perd toujours de l’argent et voit sa fréquentation inférieure de 50 % à ses prévisions alors même que la situation en termes d’accès est exceptionnelle et en tout cas incomparable à celle d’Amélie.

De plus l’attractivité de la station, devenue triste avec ses nombreux commerces fermés, sale avec ses containers poubelles exhibés fièrement aux endroits stratégiques de la ville et peu sure a tellement chuté que faire venir une clientèle pour ce type de service relève de l’exploit.

Et l’hébergement de standing ? :

On nous l’a dit et répété, le deuxième volet de l’opération, complémentaire du projet de thermo ludisme, consiste en la réalisation « confiée » à un opérateur privé, d’une résidence de standing.

En fait rien n’est confié puisque la ville a bradé les terrains à un investisseur qui les a revendu au propriétaire actuel lequel fera ce que bon lui semble.

L’opérateur privé en question, un investisseur basé en Italie mais travaillant en France, expose longuement sur son site internet tous ses projets, tous sauf celui d’Amélie, bizarre.

Mais cet établissement verra-t-il le jour ?

Comment envisager une résidence de standing exposée nord, avec des fenêtres étroites (façade classée monument historique) coincée entre montagnes et bâtiments en ruine ?

Et le temps est-il vraiment propice à la réalisation de tels investissements, rappelons que le village Cela-Malibu à Canet qui se situait sur ce créneau et proposait piscines, spa de 265 m2, court de tennis, squash, terrains de sport… vient d’être mis en liquidation judiciaire.

Vous bluffez monsieur Reynal :

Oui monsieur Reynal bluffe ; il nous vend comme acquis des scénarios hypothétiques en pariant que personne n’en relève les faiblesses avant les élections sachant qu’après le Tech aura coulé sous le pont du casino.

–         Il parie que tous les financements extérieurs nous arriveront (même les plus improbables et les plus difficiles à obtenir).

–         Il parie qu’on prêtera une somme énorme à une commune déjà lourdement endettée.

–         Il parie qu’un nombre astronomique de clients fréquentera l’établissement.

–         Il parie qu’une magnifique résidence sortira par miracle de terre.

–         Enfin Il parie qu’encore une fois, après 2001 et 2008 les Améliens le croieront.

Alors bien sur, nous le répétons, nous souhaitons une issue favorable pour Amélie et ses habitants mais nous ne voulons pas que les contribuables et leurs enfants soient les dindons de cette farce”.

 

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