C’est parce qu’il venait d’apprendre au cours de la discussion, et après l’intervention du maire communiste de Cabestany, Jean Vila (de par ailleurs conseiller général et vice-président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération/ PMCA), “qu’effectivement la construction de la passerelle chère à l’architecte du Théâtre de l’Archipel, Jean Nouvel, était inscrite dans le budget primitif 2012 de l’Agglo”, que, lundi soir, Jean-Louis Bourdarios a demandé – sans succès – un vote à bulletin secret… (NDLR. Passerelle chère à Jean Nouvel… et aux contribuables).

“Cette passerelle, prévue pour emmener à L’Archipel les habitants du Bas-Vernet, dont on sait bien sûr qu’ils sont friands de théâtre”, a confié Jean-Louis Bourdarios, conseiller communautaire de l’agglo PMCA et adjoint au maire UMP de Saint-Laurent-de-la-Salanque, “a un coût : cinq millions d’euros ! En demandant le vote à bulletin secret, je souhaitais avant-tout engager le débat. Je n’ai pas été suivi, c’est dommage. Je le regrette. D’autant plus dommage que je me suis vu rétorquer par un vice-président influent : Si nous l’avons inscrit au budget, c’est que tout le monde est d’accord (…) ; même si je reconnais que nous n’en avons pas encore débattu. Nous en reparlerons plus tard, de cette passerelle. Alors, question, comment peut-on déclarer “Que tout le monde est d’accord… S’il n’y a pas eu de discussion sur le sujet ?…”.

C’est avec de grands moments comme celui-ci que l’on comprend mieux le surréalisme nord-catalan du génial artiste-peintre Salvador Dali (à la personnalité énigmatique et insaisissable)qui, lors d’une pause-pipi en gare SNCF de Perpignan avait décrêté le chef-lieu du Roussillon : “Centre du monde !”.