Il existe des rendez-vous dans une vie qu’il ne faut pas manquer. Celui de samedi 15 juin en fin de journée au Château de Caladroy, à n’en pas douter, était un de ces moments. La musique d’ambiance, ne pouvait que nous entraîner dans ce monde, toujours un peu mystérieux de la peinture, de l’art

Ainsi, le premier vernissage de l’année 2019 de « Cent Contours », placé sous la houlette de Maxime GRALET, a tenu toutes ses promesses. Une artiste, Marie-Ange BERTORA, par sa présence à cette première, est venue donner tout son sens au Centre d’Art du « Château de Caladroy » porté sur les fonds baptismaux en ce début juin 2019. Du nouveau dans notre département en ce qui concerne la culture, mais aussi un immense espoir pour notre coin du Fenouillèdes.

L’œuvre de Marie-Ange Bertora

Notre artiste connaît bien Maxime. Ils ont déjà eu l’occasion de travailler ensemble. Pour elle, aucun doute. Maxime a un talent immense et il faut l’aider à exprimer toutes ses envies, ses visions. L’art et la culture en sortiront grandis. C’est ce que nous pensons pleinement.
Marie-Ange, c’est l’amour des couleurs, de la dynamique. Cela se retrouve dans son art tonique à l’envie. Ses toiles découpées, sont un exemple de cette recherche continue de création, de cette recherche qui montre que l’art est loin d’être un dogme, mais bien un corps vivant en perpétuelle évolution.
Pour arriver à une certaine plénitude, Marie-Ange devait nous confier que ses débuts dans la restauration d’œuvres d’art anciens à Paris, avait largement contribué à sa formation, à acquérir une technique tout à fait particulière. Mais aussi, à approfondir sa connaissance de l’art et de son histoire. C’est ainsi que son évolution lui permet de dire que «du personnel, on arrive à l’universel », « que nous sommes en toute matière, le reflet d’une époque ». Et de prendre pour exemple Picasso « qui en s’inspirant de l’antiquité à créé une Å“uvre moderne ». Par ailleurs, les colombes visibles dans les toiles de Marie-Ange, ne seraient-elles pas un clin d’œil, un gage de paix aussi, tant le symbole est fort dans l’œuvre du grand-maître ?
Autant de thèmes de discussion qu’il serait intéressant de poursuivre, d’alimenter.

Une chance pour le département, pour le Fenouillèdes

Si le Centre qui s’installe à Caladroy sera celui de l’Art, il sera aussi celui de l’Histoire. C’est ainsi que Maxime défini pour l’avenir, ce lieu magique au milieu des vignes ou le caveau, accueillant au possible, est installé dans l’ancienne chapelle Saint-Michel, du 12e siècle. N’ayons pas peur des mots, au milieu d’un terroir d’exception, produisant des vins reconnus pour leur authenticité, leur qualité difficile à égaler. Mais la magie d’élever des vins, n’est-elle pas, au même titre que la peinture, notre patrimoine, notre culture ? Les deux éléments, ne sont-ils pas intimement mêlés à cet amour pour notre terre ? Cette terre authentique portée par de nombreux poètes, chantée par des artistes de renom, décrite par des écrivains à la signature incontestée ?
C’est pour ces raisons essentielles que Maxime revient dans sa région d’origine. Sa volonté exprimée, est d’apporter son expérience acquise avec la Galerie d’art « ADN Culture », basée à Aix en Provence. Il revient, avec toute cette énergie capable de soulever les montagnes, d’aplanir toutes les difficultés qui ne manqueront pas de surgir.
Une véritable chance pour notre département, pour notre coin du Fenouillèdes.
Perspective que n’ont pas manqué de voir, d’apprécier, des artistes comme Alyette BOURDANEL, Francesca GENDRE, notre amie SULEDAD.
Mais aussi des élus, comme l’actuel maire de Montner, ou encore d’anciens élus, comme l’ancien maire de Latour de France, Jean-José COLOMèS.
Un grand moment est passé. Gageons que ceux qui ont en charge l’avenir de notre département, de notre coin du Fenouillèdes, sauront le prendre dans toute sa dimension, qu’ils saisiront cette chance. Qu’ils mettront toute leur meilleure énergie pour aider à promouvoir ce Centre d’Art et d’Histoire qui n’a pas fini de nous étonner en apportant sa contribution à la culture et à l’art.

Joseph JOURDA.