Près de 250 personnes ont assisté à la réunion publique

Ce jeudi 1er décembre 2011, à 18 h 30, salle des fêtes de Sorède, avait lieu une réunion publique d’information suite aux intempéries des 19, 20 et 21 novembre derniers, qui ont fortement touché l’ensemble du territoire de la commune de Sorède (canton d’Argelès-sur-Mer). Cette réunion était présidée par le maire de Sorède, Yves Porteix, entouré du sous-préfet de l’arrondissement de Céret, Philippe Saffrey, ainsi que de représentants des sapeurs-pompiers, de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille, de techniciens divers et des compagnies d’assurances impliquées. Pas moins de 250 personnes étaient présentes dans le public.

“De mémoire de Sorédien, a exprimé le maire avant de lancer le diaporama et d’inviter chacun à prendre la parole à tour de rôle, et à répondre aux questions du public, de mémoire de Sorédien une telle quantité d’eau aussi localisée dans un laps de temps aussi réduit, on n’avait jamais vu ça ! C’est un véritable déluge qui s’est abattu sur la commune, une concentration de précipitations exceptionnelle…”.

C’est effectivement avec une puissance incroyable, dévastatrice, car emportant tout et détruisant tout dans sa folle course, que l’eau telle une vague a traversé une grande partie du territoire communal. Passerelles, véhicules, habitations, murs en béton : rien n’a résisté sur son passage et, comme l’a souligné Yves Porteix à maintes reprises, “les Sorédiens ne sont pas prêts de l’oublier ! A l’entrée de la Vallée heureuse, c’est carrément un mur d’eau de près de trois mètres de haut qui a littéralement bondi de la rivière Le Tassio (Qui devient La Ribérette en coulant dans les communes de Saint-André et d’Argelès-sur-Mer)”.

DES DEGATS SUR LA SEULE VOIRIE COMMUNALE ESTIMES A PLUS DE 1 700 000 EUROS…

Un film remarquable, s’appuyant sur des scènes et des images chocs (qui se passent souvent de commentaires), déroulant des témoignages poignants de riverains sinistrés, a été réalisé dans l’urgence. C’est un autre exploit à verser aux débats.

Yves Porteix a rendu un hommage appuyé aux secours, à la population, aux employés communaux, aux agents de la communauté de communes, “à toutes celles et à tous ceux dont le sang froid, le volontarisme, le courage et l’efficacité ont permis que ces événements particulièrement douloureux ne soient pas en plus endeuillés par des victimes”.

Le maire de Sorède, avant de passer la parole au sous-préfet de Céret, Philippe Saffrey, qui a parlé avec minutie et compréhension des procédures en cours ainsi que des caractéristiques de l’événement, a annoncé qu’une première estimation des seuls dégâts attenants à la voirie communale s’élève entre 1 700 000 et 1 800 000 euros…

Dans son intervention, le sous-préfet de Céret a souligné que “parmi la trentaine de communes concernée par ces intempéries des 19, 20 et 21 novembre 2011, nous avons ici, à Sorède, un phénomène de concentration exceptionnel ! Nous devons certes attendre le rapport définitif des services texchniques de Météo France pour s’engager dans le classement en état de catastrophe naturelle, mais d’ores et déjà il faut dire qu’il est tombé en trois jours sur la commune de Sorède plus de 300 mm d’eau… C’est-à-dire ce qu’il tombe normalement en six mois !…”.

Parmi toutes les communes de la plaine du Roussillon et du littoral qui ont été touchées par ces inondations des 19, 20 et 21 novembre 2011 (vingt-neuf au total d’après les premiers éléments recueillis), Sorède est la première à organiser ce type de réunion publique. Avec succès !

PRESENTATION PAR LE PREFET DES DIFFERENTS DISPOSITIFS SUSCEPTIBLES D’ETRE MOBILISES PAR L’ETAT

Auparavant, en début d’après-midi, une réunion d’information similaire s’était tenue en préfecture, mais à destination des maires uniquement. Les parlementaires et les conseillers généraux des cantons concernés ont été également associés à cette réunion. Le préfet René Bidal avait tenu à présenter en personne les dispositifs suivants, avec remise d’une documentation pratique à l’appui :

– la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (c’est une procédure qui permet le déclenchement de l’indemnisation des dommages matériels directs résultant de l’intensité anormale d’un agent naturel résultant de calamités…)

– le fonds de solidarité en faveur des collectivités territoriales et leurs groupements (il peut être mobilisé pour les dégâts causés aux biens non assurables – réseaux routiers, ouvrages d’art, réseaux de distribution d’eau potable et d’assainissement, travaux urgents de restauration des capacités d’écoulement des cours d’eau…)

– le régime des calamités agricoles (il assure aux exploitants touchés par un sinistre climatique reconnu une indemnisation partielle de leurs pertes par le Fonds national du risque en agriculture – FNGRA…).

Sorede réunion sur inondations