Joachim Toro, 78 ans, plombier à la retraite, auteur de trois meurtres dans l’après-midi de jeudi, en pleine rue à Rivesaltes, aurait cédé à une folie meurtrière “parce que son ex-amie, âgée de 30 ans, venait de rompre une relation qui aurait commencé il y a une vingtaine d’années par des abus sexuels… C’est-à-dire lorsqu’elle était âgée seulement d’une dizaine d’années”.
Ce sont-là les toutes dernières révélations faites, aujourd’hui en fin d’après-midi, par Jean-Pierre Dréno, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Perpignan.
Les abus auraient commencé alors qu’elle était sa voisine. “La relation entre les deux se serait poursuivie à travers les années en changeant de nature, puisque depuis peu le retraité monnayait les faveurs de la fille devenue jeune femme… sa cadette de presque 50 ans”, a expliqué Jean-Pierre Dreno à la presse.
Et le procureur de la République de Perpignan de poursuivre : “Les premières relations remontaient alors qu’elle n’était âgée que d’une dizaine d’années. Au début, il lui offrait des friandises en guise de rémunérations, mais elle ne réalisait pas la situation en raison de son jeune âge. Malgré les rétributions, la jeune femme n’a jamais été une prostituée (…). Jeudi après-midi, elle est allée annoncer à Joaquim Toro qu’elle rompait. Elle avait noué une autre relation amoureuse avec quelqu’un d’autre et elle comptait porter plainte pour les abus sexuels (…). Malgré la présence d’une amie dont elle s’est fait accompagner par crainte de représailles de la part de Joachim Toro, cela s’est quand même très mal passé. C’est là que Joachim Toro s’est saisi de son fusil de chasse et a tiré en direction des deux femmes qui s’enfuyaient en voiture (…)”.
Toujours selon M. Dreno, “la jeune femmes, qui a été hospitalisée dans un état de choc psychologique, se disait harcelée au téléphone par M. Toro”. Elle s’apprêtait d’ailleurs à porter plainte pour violences sexuelles.