Rédaction Journal Le Parisien (J. Cl).

“Alors qu’un rassemblement est prévu ce samedi à Paris contre les violences conjugales, c’est le 73e féminicide depuis le début de l’année. Les violences conjugales ont fait une nouvelle victime : dans la soirée de vendredi, à Perpignan, un homme d’une quarantaine d’années a été interpellé dans un appartement de l’avenue de Prades. Il a vraisemblablement tué sa compagne avec un couteau de boucher
Vers 23 heures, un appel d’urgence a été passé par une voisine. Quand les secours sont arrivés, ils ont découvert le corps d’une femme de 32 ans, qui avait succombé à une blessure au thorax. Dans l’appartement se trouvaient aussi un enfant de 9 ans, réfugié au fond de la même pièce, et deux plus petits, de 3 et 1 ans, dans une chambre. Un homme était là, le compagnon de la victime et père de deux des enfants. Il a été placé en garde à vue et est suspecté du meurtre.
Selon des témoignages, assure Midi Libre, les disputes étaient le quotidien du couple. Le quotidien régional évoque aussi « un contexte de misère humaine extrême ».
Une fillette de 7 ans était absente au moment des faits mais on ignore si elle était l’enfant du couple, de la jeune femme ou du compagnon.
Une autre jeune femme grièvement blessée à Toulouse
Un drame identique aurait pu se produire 24 heures plus tôt. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Toulouse, selon La Dépêche, un homme a violemment frappé son ancienne compagne. Au cours d’une dispute, il a attrapé une feuille de boucher et l’a frappée à plusieurs reprises avant de jeter son arme par la fenêtre.
Blessée au niveau du crâne, du visage et du bras, la jeune femme de 31 ans était consciente à l’arrivée des secours. Elle a été hospitalisée. Leurs trois enfants, qui ont assisté à la dispute et aux coups, ont été pris en charge. En 2017, l’homme avait été présenté à la justice pour des violences conjugales.
Depuis janvier 2019, soixante-treize femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex. Ce terrible bilan est en hausse par rapport aux années précédentes (les associations ajoutent une 74e victime, Leïla, dont l’autopsie a démontré qu’elle n’était pas décédée des coups reçus, mais d’une complication due à sa grossesse extra-utérine).
Un rassemblement est organisé ce samedi à 17 heures, place de la République à Paris, pour interpeller le gouvernement sur les actions à mener contre les conjoints violents et pour aider les victimes, trop souvent livrées à elles-mêmes”.