C’est devenu un phénomène de société inquiétant…

Depuis le début de l’année, il ne se passe pratiquement plus une journée sans qu’une brigade territoriale de la Gendarmerie nationale – ou un bureau de Police municipale – n’enregistre une plainte pour vol de carburant.

Tout le monde, toutes les communes du département des Pyrénées-Orientales seraient touchées par cette délinquance : des particuliers voient leur véhicule vandalisé – réservoir arraché, défoncé, percé… – pour récupérer quelques litres du précieux liquide, “l’or noir” dans le langage courant.

Les collectivités locales subissent le même phénomène : le week-end dernier encore, plusieurs mairies du Roussillon ont eu à déplorer cette situation, en constatant lundi matin que nombre de véhicules municipaux pourtant stationnés sur des aires “protégées” (hangars, parcs automobiles…) avaient été vidés de leurs carburants.

Mais c’est sur les chantiers du département et chez les professionnels du BTP en particulier que le contexte parait le plus inquiétant. Là, ce sont des milliers de litres d’essences qui “s’envolent” régulièrement, disparaissant dans la nuit ou toujours le week-end. Les petites entreprises qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’une société de vigiles, ou de poster un salarié aux côtés de chaque engin de travaux publics, sont la cible privilégiée de cette délinquance : “Je ne ferme plus à clé la grille du parking de l’entreprise ni les bouchons des réservoirs des camions”, nous a confirmé un dirigeant perpignanais. “Car pour voler l’essence, ils sont prêts à tout casser, à tout vandaliser. Au final, outre le coût du carburant dérobé, il faut ajouter le remplacement du réservoir, etc. etc.”.