Y’a-t-il des contrôles sanitaires de l’Administration qui sont effectués pendant la période des fêtes de fin d’année, dans les Villages et Marchés de Noël, comme il en existe à foison dans les clubs de plage implantés sur le littoral roussillonnais pendant la saison estivale ? Visiblement : non. Et c’est bien là tout le problème. Du moment qu’il paye et qu’il respecte les arrêtés municipaux pris pour ce genre de manifestation commerciale et festive, chacun peut ouvrir son chalet et, surtout, peut y vendre n’importe quoi, à n’importe quel prix ! Parfois, les marges du tenancier d’un chalet, sur un produit acheté dans la supérette du coin, peuvent être pharamineuses, vertigineuses… sur le dos du client !

 

Les témoignages d’arnaque affluent. Pas (encore) dans les services de Police, ni auprès des organismes de contrôles sanitaires et de l’Hygiène ni au bureau des associations de défense des consommateurs, mais tout le monde en parle avec indignation. C’est peut-être là l’un des scandales qui désormais auréolent ces “foires” éphémères  installées le temps des fêtes de Noël et de fin d’année dans la plupart de nos villages, sans le moindre contrôle.

C’est ainsi, parmi les nombreux exemples, que certains, de retour à la maison, ont eu la surprise, après avoir acheté de la marchandise au comptoir de l’un de ces chalets de Noël, de déballer in fine un produit “encore étiqueté LIDL”** (en l’occurrence il s’agissait d’un foie gras), “voire ALDI” pour un autre client (pour du chocolat !). Une mésaventure qui passe mal, que certains n’ont toujours pas digéré, même après l’épiphanie, la fève est trop grosse !

Tout simplement : honteux !

Voici le témoigna édifiant que nous a raconté – et que nous avons pu suivre – d’un Perpignanais, solidement implanté dans l’hôtellerie et la restauration, nous a confié :

“Pourquoi tant de gens se battent-ils pour obtenir un chalet de Noël à Perpignan ? Il suffit de rentrer dans l’intimité de certains gérants de chalets pour  en savoir plus, puis surtout d’observer chaque jour pour comprendre. Le plus grand commerçant du marché de Noël cette année, s’agissant des chalets dit  “de bouffe” serait deux enseignes connues et reconnues, localement, qui alimentent ces chalets, dont les gérants mettent pourtant en avant le soi-disant côté “artisanal” !… Chaque matin, on a pu voir un camion de l’une de ses enseignes loin d’être artisanales, livrer des produits surgelés, comme on aussi pu voir certains gérants, chaque matin, chiner dans les rayons d’un autre magasin réservé aux professionnels… ou pire encore on a même constaté que certains produits venaient même directement de l’enseigne LIDL. Oui vous ne rêvez pas ! On a alors la marge directe d’un fromage, d’une crêpe, d’un bretzel dit de qualité et régional libre directement par des Catalans (une large énorme, il suffit de consulter les prix sur internet des deux enseignes). On camoufle ces produits par quelques produits locaux de diverses régions, mais il en est pas moins certain que le surgelé a été le plus vendu sur ce marché ! De la mal bouffe tout simplement et qui ne donne pas une belle image de notre terroir !  Des chalets qui vendraient le meilleur de notre territoire, mais qui sont généralement occupés par des commerçants dits “de nos belles régions françaises” et qui ne sont en réalité que des produits de très basse qualité pour un Marché de Noël juteux… pour certains tenanciers, qui ont érigé le surgelé et le “made in Asia” en produis de proximité, et cela en toute impunité ! Balaise, Blaise !”.

 

L.M. (avec J.P.)

 

*Le Village de Noël du Barcarès n’est ici jamais visé par les témoignages que nous avons reçu à la rédaction de ouillade.eu

**La personne qui tenait le chalet (associatif pour un club sportif) avait négligé de retirer l’étiquette de l’emballage papier-cadeau !