(Vu sur la Toile)

 

Mohammed VI : le roi du Maroc critiqué sur les réseaux sociaux… La sanction tombe !
(Johan Biboum – Magazine Public)
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Avant-hier, lundi 25 avril, un militant marocain, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour “offense” envers le roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux.
Critiqué le roi du Maroc, Mohammed VI , peut conduire à de lourdes sanctions. “Le tribunal de première instance d’Al Hoceima (nord) a condamné Rabie Al Ablaq à quatre ans de prison ferme pour offense envers la personne du roi par voie électronique”, a déclaré à l’AFP l’avocat du militant Rabie Al Ablaq, Abdelmajid Azaryah qui a annoncé son intention de faire appel.

L’homme de 35 ans devra notamment s’acquitter d’une amende de 20 000 dirhams (soit 1 900 euros). L’accusé, qui a comparu libre devant le tribunal d’Al Hoceima, (son procès s’était ouvert le 11 avril dernier, ndlr), était poursuivi pour avoir publié “des vidéos critiquant les disparités sociales et la corruption”. “J’ai été choqué par ce verdict car il (Rabie Al Ablaq) n’a fait qu’exprimer son opinion. J’estime qu’il n’a pas porté atteinte à l’institution (royale)”, a poursuivi l’avocat.

Selon Human Right Watch (HRW), l’inculpation a été provoquée par deux vidéos, publiées sur deux réseaux sociaux à savoir Facebook et YouTube en septembre 2021 tout d’abord puis en novembre. Dans celles-ci, il “s’adressait au roi sur un ton familier et soulignait le contraste entre sa richesse personnelle et la pauvreté largement répandue au Maroc”. “Pénaliser la critique pacifique des tenants du pouvoir constitue une violation manifeste du droit à la liberté d’expression”, a souligné l’ONG de défense des droits humains, comme l’a relayé le Figaro, dans un récent communiqué, en appelant à l’abandon des poursuites contre le journaliste citoyen et militant.

Pour rappel, en 2018, Rabie Al Ablaq avait été incarcéré puis condamné à cinq ans de prison pour sa participation au mouvement de contestation ayant agité la région marocaine du Rif dans le nord du pays, il y a cinq ans. Finalement, il avait été gracié par le roi en 2020.