En s’enflammant comme elle l’a fait dès la soirée du vendredi 11 octobre 2019 autour de “l’affaire Xavier DUPONT de LIGONNèS”, la presse française – les chaînes d’infos en continu en tête – a rejoint le caniveau des fake news que l’on croyait réservé aux réseaux sociaux

 

Ecoeurant, lamentable, sidérant, impardonnable… cette soirée-là sera à graver dans la pierre de la déontologie journalistique.

Presse audiovisuelle, presse écrite, sites “d’information” institutionnels, généralistes, se sont précipités sur “l’affaire Xavier DUPONT de LIGONNèS” comme des insectes attirés sur le pavé le soir, sans mener la moindre réflexion, sans prendre les précautions d’usage que tout professionnel de la profession est en droit – et c’est là un devoir – d’engager pour vérifier ses sources avant de livrer une (fausse) information en pâture médiatique.

Ils se sont jetés sur le premier indice venu, sans approfondir soigneusement et intelligemment toutes les alternatives possibles. Pauvre M. X., “ripoliné” honteusement en Xavier DUPONT de LIGONNèS par les médias, pauvre M. X. qui s’est vu affublé pendant des heures et des heures d’un monstrueux costume d’assassin d’enfants… Les chaînes de “désinformation” en continu n’ont pas chômé pour convoquer à la rescousse sur leurs plateaux nauséabonds : experts Police/ justice, éditorialistes, “psy”, syndicalistes, etc.-etc. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Sinon, il n’y aurait plus de presse en France, déjà que…

Mais comment a-t-on pu en arriver là, ce soir du vendredi 11 octobre 2019 ?

C’est toute la crédibilité de notre système d’information qui a implosé, explosé, volé en fumée. Les plumitifs de service continueront de se regarder dans la glace le matin en se rasant, ou en étalant leur make-up, mais le mal est fait : ils ont fait de Xavier DUPONT de LIGONNèS un héros. Et bientôt un mythe. Peut-on croire encore à nos “chers médias”, peut-on leur faire confiance ? Ou sont-ils devenus un journal “prêt à jeter” ?

Comme disait CHURCHILL : “Il vaut mieux faire l’information que la recevoir ; il vaut mieux être acteur que critique”.

 

La Rédaction.