Parmi les soutiens de poids à la petite Lili et à sa maman, celui de la Perpignanaise Cécile Hernandez, championne olympique lors des derniers JO d’hiver à Sotchi (Russie). Photo @FrançoisDumont

Le Comité de Soutien à Hélène Catlla et sa fille Lili à peine âgée de 23 mois, est très inquiet. Car hier matin encore, la maman de Lili a été entendue dans les locaux de la Brigade de Recherche (BR) de la Gendarmerie Nationale à Perpignan. Les enquêteurs veulent retrouver la petite Lili à tout prix et ils sont convaincus que sa mère, qui a décidé de médiatiser l’affaire, sait où elle se trouve.

Une pétition Protégeons la petite Lili qui circule sur le net rassemble déjà près de 5 000 signatures en ligne. Dès l’annonce de l’audition par la BR, le Comité s’est aussitôt mobilisé hier et s’est rassemblé devant la brigade territoriale de Font-Romeu à l’heure donc où Hélène Catlla, la mère de était entendue par les gendarmes sur le sort de son enfant, ainsi que sur la décision de justice qui “exige que Lili retourne en Afrique du Sud auprès de son père”. Une décision à laquelle la maman s’oppose farouchement, quitte à se mettre hors-la-loi. Comme elle l’a fait en envoyant sa fille “en vacances ” au risque d’être poursuivie pour non-présentation d’enfant.

Hélène Catlla continue de faire confiance, sans excès toutefois, à “la justice de mon pays”, même si elle est pleinement consciente que “seule une décision émanant du ministère de la Justice pourrait suspendre la procédure”.

C’est son ultime espoir et elle s’y accroche d’autant plus et d’autant mieux que la mobilisation populaire qui l’accompagne dans son combat de mère lui renouvelle chaque jours davantage forces et énergies : Dès que Mickaël a appris que j’étais enceinte, les violences ont commencé et son agressivité envers moi est devenue sans limite, ou presque, physiquement et moralement. Il a agi alors dans un seul but : m’isoler totalement, me couper du monde, de mes parents, de mes amis. De la vie !  En revenant en France, je ne pesais plus qu’une trentaine de kilos. Ma belle-famille, le père de Mickaël notamment qui était général sous l’ancien régime de l’Apartheid, m’a fait subir des pressions insupportable (…). Je ne souhaite pas maintenant et ici, à Font-Romeu, vivre ce que j’ai fui là-bas !”.

Rappelons que la cour d’Appel de Montpellier, par jugement exécutoire, a ordonné que la petite soit confiée à son père, Mickaël. Une décision que le comité de soutien – Qui organise une manifestation, ce  jeudi 8 mai 2014, de 17h à 19h, à la frontière à Bourg-Madame – estime “révoltante et scandaleuse”. Hélène Catlla attend désormais que la date d’audience en Cassation soit fixée le plus tôt possible… “sans que Lili n’ait à repartir en Afrique-du-Sud !”.