Dans le cadre de la formation Skola « Métiers de la vigne » proposée par Apprentis d’Auteuil en partenariat avec le Pays de la Vallée de l’Agly, Arbre et Paysage 66 et le CFPPA de Rivesaltes, la sixième master class en agroécologie s’est déroulée le 21 juin

 

Alain Canet, agronome, agroforestier, directeur d’Arbre et Paysage 32 et à l’initiative de la formation « les vignerons du vivant » (qui est à l’origine de Skola « Métiers de la vigne ») est venu sensibiliser les jeunes apprentis à l’importance de l’arbre comme outil de production en agriculture.

C’est au domaine d’Ansignan, qui a un projet agroforestier d’ampleur, que s’est tenue cette journée dédiée entièrement à nos huit futurs ouvriers viticoles qui suivent la formation et aux vignerons qui les accompagnent. L’objectif était de favoriser les échanges et les mises en situation sur les pratiques agroforestières et les façons dont on pouvait utiliser l’arbre dans les cultures et plus particulièrement dans la vigne.

 

Principe d’agroforesterie

 

De la strate herbacée au bois d’œuvre, en passant par les fruitiers, les lianes, les trognes qui peuvent composer une haie mais aussi un bosquet, une lisière ou encore être un arbre isolé, Alain Canet a largement insisté sur l’absence de modèle en agroforesterie : chaque projet est unique et doit être adapté à la parcelle, à son environnement, à la culture et aux souhaits du paysan.

Selon Alain Canet qui réalise des inspections de réalisation agroforestière, 50% des arbres plantés en France ne reprennent pas en raison de l’absence du respect de certains principes. Ainsi, la réussite du projet agroforestier obéit à dix règles qui doivent toutes, sans exception, être suivies.

 

Observations in situ et classe en plein air

 

Après le déjeuner sur l’aire de pique-nique du plan d’eau de la Désix, la formation s’est poursuivie à l’extérieur où l’on a pu observer les erreurs à éviter sur une plantation (arbres plantés trop vieux, pas de préparation du sol, pas de paillage, pas d’intérêt du projet, …), le développement de vignes redevenues sauvages et fructifiant dans la canopée, les plantes compagnes de celles-ci (comme le frêne, le murier ou encore les pruniers) lors d’une balade en forêt au bord de l’Agly.

Place ensuite à une discussion sur le projet agroforestier du Domaine d’Ansignan sur les parcelles et sur la manière de faire remonter l’eau de la rivière vers les vignes situées sur le coteau grâce à des « ponts » réalisés avec la plantation de haies… Il a été aussi question du bénéfice du chant des oiseaux et de la présence des abeilles sur la productivité de la vigne. La journée s’est terminée par un récapitulatif des notions apprises sous la protection des arbre.