C’est une habitude très franco-française, et en ce sens la ville de Perpignan n’a aucun souci géographique à se faire, elle se situe bien sur le territoire national, en France…
Car, à votre avis, à quoi reconnaît-on, en France, que nous sommes en campagne électorale ?
A l’affichage ? Pas du tout. A la lecture des journaux, télévisés et autres ? Point du tout. Au sens civique du gouvernement ? Paroles, paroles…
En fait, pour s’en apercevoir, il suffit d’être plus terre à terre, tout simplement, d’aller par exemple à la hauteur des caniveaux et d’observer la propreté des trottoirs, l’état des lieux de la voirie, le remplissage des conteneurs, le parcours habituels de crottes de chien et de guano en tous genres qui disparaissent comme par magie plus on se rapproche du 1er tour d’une élection. Surtout lorsque une personnalité de l’équipe municipale est candidate.
C’est ainsi que depuis une quinzaine de jours, les trottoirs, rues et places publiques du centre ville de Perpignan font l’objet de toutes les attentions. Place Arago, dans un bistro, au comptoir, un riverain du boulevard Jean Bourrat confiait même, jeudi à la mi-journée : “C’est même trop, tellement que ça frise le ridicule, même si c’est vrai qu’on n’est jamais assez propre ! Moi, dans mon quartier, l’autre jour, j’ai compté, ils sont passés 4 fois : à pieds, en balayeuse, en camion, en moto… il ne manque plus qu’un passage à cheval et en hélicoptère ! Quatre fois dans la même journée, là où avant qu’on entre en campagne électorale ils ne passaient qu’une fois… et encore les jours sans tramontane ! Cela en devient suspect, certes, mais aussi presque dérangeant au moment de la sieste”.