Une quarantaine de militants d’Alternatiba66 et de Vélo en Têt ont organisé une respir’action pour dénoncer la pollution atmosphérique, ce mercredi 4 avril devant le collège Jean Macé, Boulevard des Pyrénées, à Perpignan (900 élèves).
La pollution de l’air n’est pas de fatalité. Dans ce but, ces associations ont présenté une plateforme avec de nombreuses propositions à inscrire dans les politiques publiques du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) de la communauté urbaine de Perpignan, en cours de préparation.
Organiser autrement les déplacements dans l’agglomération, pour répondre aux impératifs de santé publique et de préservation du climat, c’est possible.
Une conférence « Pollution de l’air : du constat à l’action » aura lieu mercredi 18 avril, à 18h 30, à la salle des Libertés, à Perpignan.
Le bilan de l’Observatoire de la qualité de l’air, ATMO Occitanie, caractérise des niveaux de pollution élevés dans l’agglomération. Les zones de dépassement des polluants réglementés sont notamment localisées sur les boulevards traversant le centre ville (Pont Arago, 25 000 voitures/jour) et la voie sur berges. La ville s’apprête à rejoindre les grandes agglomérations de la région dans ce triste record (Montpellier et Toulouse).

Le Conseil d’Etat a donné jusqu’au 31 mars au gouvernement pour transmettre à la commission européenne un plan capable de réduire rapidement la pollution de l’air de ces grandes métropoles. Dans un arrêt rendu le 12 juillet 2017, la plus haute juridiction administrative française a enjoint le gouvernement de « prendre toutes les mesures nécessaires » afin de « ramener les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) et en particules fines PM10 sous les valeurs limites ».
Des décisions qui, par extension, doivent s’appliquer à l’agglomération Perpignanaise.

De plus, les bilans des émissions de gaz à effet de serre réalisés pour la métropole et la Ville de Perpignan mettent en évidence que le transport constitue la première source d’émission de GES et la première cause de pollution locale de l’air.
Cette situation qui résulte d’un usage excessif des véhicules routiers, masque d’énormes disparités, au regard des conditions de déplacement dans l’agglomération puisque 25% des ménages perpignanais ne possèdent pas de voiture.

Améliorer la qualité de l’air et réduire les émissions de GES pour contenir le changement climatique passe par une diminution du trafic routier et l’amélioration des transports du quotidien, transports collectifs et mobilités actives (marche, vélo, etc.).
Satisfaire à de tels objectifs implique la mise en œuvre de politiques publiques volontaristes qui réorientent les priorités d’usage du domaine public, pour disposer d’une offre de mobilité alternative à la voiture, au service de tous les citoyens. Cette ambition doit s’accompagner d’un urbanisme adapté et d’un plan de circulation remanié.
Les associations réunies dans cette plateforme demandent que la communauté urbaine de Perpignan, au travers de son PCAET, mettre en œuvre au plus tôt : une circulation du centre historique et du centre-ville apaisée, réalise les aménagements cyclables et cheminements piétons nécessaires, renforce l’offre et la régularité des transports en commun, adapte et régule le transport de marchandises et de livraison.

Plateforme de propositions: http://veloentet.fr/article/une-mobilite-soutenable-pour-tous