Le Comité de suivi et d’évaluation du Grenelle 2015 (CSE) a présenté, le jeudi 29 novembre 2012, dans le grand amphi de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (PMCA) un conférencier remarquable. Il faut dire que Gilles Boeuf n’est pas n’importe qui : directeur du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, professeur à Paris XIII, ancien directeur du laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer, ce passionné a tenu un auditoire jeune et nombreux sous son charme.

Des illustrations bien choisies, un rythme de parole alerte, une ironie fine ont fait passer un message guère réjouissant : “On va dans le mur et on y va de plus en plus vite !”.

Un diaporama illustrait bien ce propos : on y voyait quatre images prises en Floride (USA) d’un portique d’exposition à l’occasion d’un grand concours de “pêche au gros”.

Première photo, en 1925 : cinq énormes thons dont le plus gros pesait 250 kilos. En 1950 : de beaux poissons (thons, espadons, etc), dont le plus gros affichait 120 kilos sur la balance. 1975 : trois espadons, le plus beau 56 kilos. Et, bouquet final, en 2000, une dizaine de poissons… le plus gros 250 grammes !

“La biodiversité se meurt. Nos océans se vident… Espérons que la société civile (que représente le CSE auprès de PMCA) arrivera à convaincre les politiques qu’il faut agir maintenant !”, souligne Chantal Gombert, présidente du CSE, à l’origine de cette conférence-débat.

Chantal Gombert, présidente départementale du Comité de suivi et d’évaluation (CSE).