Communiqué de l’ASPAHR.

Château-Roussillon : Non au parc à thèmes ! Oui à l’agriculture ! Oui au Musée Ruscino !
Lors de sa réunion du 6 février dernier, la CDPENAF (Commission départementale pour la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) a été appelée à donner un avis sur un dossier important pour Perpignan, dont personne n’a encore entendu parler à ce jour.
Le projet : parc-résidences à thèmes (« Western », « Asie », « Catalan, Méditerranée », « Gallo-romain »… six thèmes en tout.
Le lieu : Château-Roussillon ; à gauche de la route départementale, en direction de Canet-en-Roussillon, après Ruscino et le « musée » et avant le chemin de Charlemagne qui sera longé sur la gauche en allant vers le sud, ou sur la droite depuis le rond-point.
Le coût : 20 millions d’€ d’investissement et 5 millions d’euros annuels en fonctionnement, pris en charge par le promoteur.
La justification : il s’agit d’un projet de « camping » et de parc à thèmes destiné en priorité à une clientèle haut de gamme en provenance d’Europe du Nord qui est censée « rechercher » la proximité de la mer et d’une ville présentée comme une « destination touristique » à haute valeur patrimoniale, la facilité des liaisons avec l’autoroute, l’aéroport, la gare ferroviaire. Le rond-point de la RD avec le chemin de Charlemagne (via Domitia) facilitera l’accès. Création de 100 emplois environ et possibilité de « partenariats » avec les agriculteurs locaux.
Surface concernée : environ 14 hectares, dont 4,5 aujourd’hui en zone agricole du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Perpignan, d’où la saisine de la CDPENAF. Ce sont des parcelles de très haute valeur agronomique, indispensables au futur de l’activité agricole.
L’état d’avancement du projet : le promoteur a acquis ou est sur le point d’acquérir des terrains (vignes en friches depuis une trentaine d’années, mais que, bizarrement, les viticulteurs spécialisés dans des productions de haute qualité n’ont pu acquérir en tout ou partie ; on peut penser qu’ils ont été victimes de rétention spéculative).
Position de la municipalité de Perpignan : elle soutient ce projet qui, semble-t-il est top secret ; en tout cas cela n’a jamais été abordé en conseil municipal.
Avis de la CDPENAF sur le projet : 6 pour, 5 contre, 2 abstentions. La balle est maintenant dans le camp du préfet, avec enquête publique à la clef. Le SCOT, en cours d’élaboration est aussi pris en compte par anticipation car il faudra faire état du projet dans ce document.
Les enjeux : ce projet pose le problème de l’étalement urbain et de la préservation du patrimoine agricole.
La position de l’ASPAHR : il faut préserver notre environnement, conserver les terres agricoles et les mettre à disposition, notamment, des jeunes agriculteurs. Pour développer le tourisme à Château-Roussillon il y a une solution simple et très attractive : achever le musée Ruscino, en berne depuis 30 ans, le doter de moyens et l’ouvrir au public !
Jean-Bernard MATHON, président de l’ASPAHR.

ASPAHR / Association de Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais
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