Electricité: Enedis accompagne des projets d’autoconsommation collective

 

Paris – Enedis va expérimenter une solution pour accompagner une dizaine de projets d’autoconsommation collective d’électricité cette année, permettant aux clients de consommer l’énergie qu’ils produisent via des panneaux solaires, a indiqué mardi le gestionnaire du réseau de distribution de courant.
A la différence de l’autoconsommation individuelle, pratiquée par environ 14 000 clients actuellement selon Enedis, l’autoconsommation collective rassemble plusieurs consommateurs (particuliers, immeubles, bâtiments tertiaires, entreprises, etc.) qui se partagent l’électricité qu’ils produisent grâce à des panneaux solaires.
Le cadre réglementaire de cette pratique a été finalisé en début d’année, et Enedis doit faciliter les opérations d’autoconsommation, notamment en raccordant les installations électriques et en installant les compteurs intelligents Linky chez les clients concernés.
La filiale d’EDF lance donc une “solution” qu’elle va expérimenter sur “une dizaine” de projets cette année, et “quelques dizaines” en 2018, a expliqué mardi Jean-Baptiste GALLAND, directeur de la stratégie d’ Enedis, lors d’une conférence de presse.
Le premier projet se situera dans les Pyrénées-Orientales avec la société spécialisée dans le solaire Tecsol et le Conseil départemental, a-t-il expliqué. Cinq sites clients — une entreprise, et quatre consommateurs résidentiels — vont auto-consommer leur production d’électricité.
Le rôle d’ Enedis est de mesurer, calculer et communiquer aux clients les quantités d’électricité produites et à répartir entre eux. Le gestionnaire du réseau garantit également l’alimentation en courant si la production locale est insuffisante.
Enedis entend ainsi “répondre à cette tendance sociétale” en faveur d’une production et d’une consommation locale, comme dans l’alimentaire, même si cette évolution ne va pas sans difficulté, a défendu M. GALLAND.
Enedis souhaiterait notamment une adaptation du tarif d’acheminement de l’électricité (Turpe), payé sur la facture des consommateurs, et qui le rémunère pour la gestion du réseau.
Selon M. GALLAND, “il faudrait rééquilibrer” la structure du tarif, aujourd’hui principalement dépendant de la quantité d’énergie transportée, qui pourrait diminuer avec les économies d’énergie et l’autoconsommation, alors qu’ Enedis “a plus de coûts fixes que variables”.
Enedis a d’ailleurs déposé un recours contre la dernière version du tarif, fixé par la Commission de régulation de l’énergie en début d’année.
Des réflexions sont également en cours pour créer un nouveau tarif, moins élevé, qui rémunèrerait Enedis pour le courant qui circule sur le réseau reliant plusieurs clients en autoconsommation collective.
mhc/ef/pb
EDF – ELECTRICITE DE FRANCE
(©AFP / 18 avril 2017 18h34)