Constitué autour de la création du Parc naturel marin du Golfe du Lion, un collectif économique et environnemental, rassemblant une trentaine de personnalités roussillonnaises, vient d’adresser une motion à M. René Bidal, préfet des Pyrénées-Orientales, dans laquelle il lui est demandé de mettre en place ce Parc le plus tôt possible “car cela relève d’une véritable urgence économique pour contribuer à la viabilité de nos structrures et de nos emplois (…)”.

“Le Parc naturel marin du Golfe du Lion a été officiellement créé le 11 octobre 2011. Au mois de janvier, vous avez invité par courrier l’ensemble des organismes concernés à désigner leur représentant au sein du Conseil de gestion du Parc naturel marin. Sitôt que nous avons reçu votre courrier, nous vous avons tous répondu dans les meilleurs délais afin que le Parc naturel marin se mette au travail. Depuis 2007, vous le savez, nous nous sommes tous investis pour soutenir ce projet et faciliter sa concrétisation.

A ce jour, les services de la Préfecture des Pyrénées-Orientales connaissent donc l’ensemble des représentants des organisations professionnelles, des associations de protection de l’environnement, des organisations d’usagers ainsi que la quasi totalité des personnalités qualifiées. Alors que la Préfète de l’Aude a désigné courant mois de mars M. Jacques Bascou (PS) comme personnalité qualifiée pour le département de l’Aude, nous ne comprenons pas pourquoi vous n’avez pas encore choisi celles des Pyrénées-Orientales. Les deux députés des circonscriptions littorales du département – Ndlr.  Mme Jacqueline Irles (UMP) et le docteur Fernand Siré (UMP) – pourraient d’ores et déjà être nommés. Leurs éventuels successeurs issus de cette période électorale démocratrique les remplaceront si besoin.

Alors que nous avons déjà attendu plus d’un an après l’enquête publique pour obtenir le décret de création du Parc naturel marin, nous avons pris connaissance de vos déclarations dans la presse locale (le 25 mars 2012), selon lesquelles vous n’envisagez pas d’installer le Conseil de gestion avant la fin de la période de réserve qui s’impose aux membres du corps préfectoral et aux agents de l’Etat, soit le 17 juin au soir. Vous nous demandez donc d’attendre encore trois mois supplémentaires ! Autrement dit, le Conseil de gestion ne sera pas mis en place avant l’été 2012, dans le meilleur des cas. Cela signifie que nous aurons encore perdu près d’un an pour rendre le Parc naturel marin vraiment opérationnel.

Vous ne l’ignorez pas, les gens de la mer que nous sommes affrontons chaque jour une situation économique très difficile. Dans ce contexte, l’Etat doit nous permettre d’installer le Parc, sans perdre davantage de temps, pour qu’il finance nos projets. Pour nous, la mise en place du Parc relève d’une véritable urgence économique pour contribuer à la viabilité de nos structures, donc de nos emplois.

L’impatience des acteurs de la Méditerranée et des habitants n’a jamais été aussi forte. Nous lançons donc un appel à votre sens des responsabilités pour que vous installiez, dès réception du courrier, le premier Conseil de gestion.

Nous ne pouvons pas croire que la période de réserve empêche de mettre en place le premier Conseil de gestion. Les acteurs du Parc que nous sommes exigeons désormais que le Parc naturel marin du Golfe du Lion démarre ses travaux au plus vite.

Trop de textes fallacieux ont déjà fait perdre trop de temps au regard des enjeux économiques auxquels le Parc doit répondre. Aucun argument n’est donc recevable pour ne pas prendre conscience de l’urgence économique. Nous comptons sur votre mobilisation aux côtés de tous les acteurs de ce formidable outil. L’administration française ne peut pas retarder ce beau projet. Nous attendons de pied ferme votre date de convocation du premier Conseil de gestion du Parc naturel marin du Golfe du Lion. Le présent appel du monde économique directement concerné et celui des résidants de la mer doit être entendu ! Montrez-nous le ! “.

Les trente-cinq signataires de ce manifeste en faveur du Parc naturel marin du Golfe du Lion, sont :

Jean-Jacques Amigo, secrétaire général de l’association Charles-Flahaut ; Alain Banègues, président du Comité départemental 66 de la fédération française des Pêcheurs en mer ; Christian Bourquin, sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon ; Jean-Claude Canal, 2ème Prud’homme de Saint-Laurent-de-la-Salanque/ Le Barcarès ; Brice Cassagnes, délégué titulaire de la Chambre d’Agriculture Roussillon ; Anne-Marie Cauwet, vice-présidente de l’association Charles-Flahaut ; Jacques Centelles, délégué suppléant du Comité de conservation de la nature des Pyrénées-Orientales ;

Francis Coste, président de l’association Les Amis de la mer et des eaux (ASAME) ; Alain Degage, professeur à l’Université de Perpignan Via Domitia ; Eric Delmas, président du Groupement des structures professionnelles de plongée des P-O (GS3PO) ; Pierre Dunac, président du Comité inter-régional Pyrénées-Méditerranée de la Fédération française d’etudes et de sports sous-marins ; Alex Fabre, 1er Prud’homme de Leucate (Aude) ; Aline Fiala, déléguée titulaire du Comité de conservation de la nature des P-O ; Jacques Figuéras, 1er Prud’homme de Saint-Cyprien/ Collioure ; Emmanuel Fournier, président du Comité régional de la fédération française de voile Languedoc-Roussillon ;

Isabelle Galmiche, déléguée du Syndicat national des entreprises de plongée loisirs (SNEPL) ; Frédéric Girard, président du Comité départemental 66 de la Fédération française d’études et de sports sous-marins ; Ange Gras, président des ostréiculteurs du bassin de Leucate (Aude) ; Michel Guallar, président de la Chambre d’Agriculture des P-O ; Jean-Claude Hodeau, délégué départemental de la Fédération des pêcheurs plaisanciers et sportifs de France ; Patrick Hubert, délégué du Groupement des amateurs côtiers de navires à passagers Manche, Atlantique, Méditerranée (ARMAM) ; Michel Juncy, délégué suppléant des associations du patrimoine maritime (GAPAMAR) ;

Philippe Lebaron, directeur du Laboratoire d’océanologie marine de Banyuls-sur-Mer ; Philippe Lenfant, délégué EPHE/ Université de Perpignan Via Domitia ; André Lubrano, président du Centre d’études et de promotion des activités lagunaires et maritimes (CEPRALMAR) ; Jean-Marie Marcassin, délégué titulaire de l’Association des amis de la mer et des eaux (ASAME) ; Manuel Martinez, délégué du Comité interdépartemental des pêches maritimes et des élevages marins de Port-Vendres ; Philippe Ortin, président du Comité régional conchylicole de Méditerranée ;

Serge Pallares, président de l’Union des villes portuaires du Languedoc-Roussillon ; Serge Perez, président de l’Organisation des producteurs Pro Qua Port ; Marc Planas, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins Languedoc-Roussillon ; Jean-Marie Ray, délégué de la Fédération nautique de pêche sportive en apnée (FNPSA) ; Michel Rohée, délégué titulaire des Associations de patrimoine maritime (GAPAMAR) ; Patrick Toustou, président du Comité régional de la fédération française motonautique ; et Joseph Travé, président du Comité de conservation de la nature des Pyrénées-Orientales (P-O).