Le Comité Départemental Sécheresse s’est réuni le 28 mars 2012.Le département a connu cette année l’un des hivers les plus secs depuis 1959, après les pluies exceptionnelles de novembre 2011.

La pluviométrie en cumul depuis septembre à fin février affichait un excédent de 50% par rapport à la moyenne sur la Plaine du Roussillon, mais un déficit de l’ordre de 40% sur le Vallespir et de 50% en Cerdagne. L’enneigement en montagne à la fin février était très faible pour la saison et le stock neigeux peu important. Le débit des cours d’eau traduisait à la mi-mars un état de sécheresse de retour 5 à 10 ans.

Le remplissage des barrages-réservoirs, notamment celui de Vinça, soulevait des inquiétudes à la mi-mars au vu de la faiblesse des débits entrants. A contrario, les nappes bénéficient encore de la recharge automnale mais leur niveau commence à baisser. Les nappes superficielles du quaternaire sont dans une situation globalement plus favorable que lors des 10 dernières années, les nappes profondes du pliocène restant dans des situations normales à déficitaires.

Toutefois, l’épisode de précipitations des 21-22 mars a permis de détendre la situation. Les précipitations observées sur la totalité du département sont comprises entre 30 et 60 mm. Plus de 45 cm de neige sont tombés sur les hauts cantons, augmentant ainsi le stock neigeux. La fonte de ce stock devrait permettre de soutenir le débit des cours d’eau ce printemps et d’améliorer le remplissage des barrages de soutien d’étiage.

Malgré cette amélioration récente de la situation hydrologique, une nouvelle dégradation lors de la période d’étiage reste possible en fonction du contexte météorologique. Le département est donc placé en situation de vigilance à compter de ce jour.

Notre eau est précieuse, économisons-la ! Pour que les ressources du département restent disponibles pour nos enfants, respectons ces règles de bon sens  :

Particuliers :

  • La douche est préférable au bain.
  • Le jardin s’arrose le soir, à la fraiche et avec parcimonie. Le goutte à goutte et le micro-jet sont préférables à l’aspersion ou à la rigole saturée d’eau. La récupération des eaux de pluie des toitures est également possible.
  • Laver sa voiture au seau et à l’éponge plutôt qu’au jet d’eau

 

              Collectivités, industries, services, tourisme :

  • Traquez les fuites sur vos réseaux (eaux potables et eaux brutes)
  • Maîtrisez l’arrosage des espaces verts
  • Les process industriels peuvent-ils être améliorés pour être plus économes ?

 

Irrigants :

  • Les canaux d’irrigation sont dépositaires d’une histoire du partage de l’eau longue de plusieurs siècles, ne l’oublions pas ! Les tours d’eau  doivent être actualisés en fonction des besoins et respectés.
  • Préleveurs de l’amont, pensez aux besoins des préleveurs de l’aval. Les prises d’eau ne doivent prendre que l’eau qui leur est nécessaire et laisser un débit suffisant aux irrigants suivants et au milieu naturel.