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Pyrénées-Orientales : le phénomène de heat burst fait subitement passer la température de 25 à 37°C en pleine nuit
Salom̩ Robles РBFMTV)

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A 2H 30 du matin au Cap Béar, au large de Port-Vendres, les thermomètres se sont affolés en l’espace de quelques minutes. C’est le phénomène de heat burst. Explications de BFMTV.com

 

Un phénomène qui a de quoi décontenancer. La France est touchée par une vague de chaleur précoce avec des prévisions encore plus chaudes que prévues. C’est notamment le cas dans le Sud-Ouest, première partie du pays touchée par la canicule. Dans la nuit de mardi à mercredi, le temps a tourné à l’orage entraînant un phénomène météorologique impressionnant.

Au Cap Béar, dans les Pyrénées-Orientales, vers 2H 30 du matin ce mercredi, la température est passée de 25°C à 37°C en l’espace de quelques minutes. C’est ce qu’on appelle un heat burst (ou “coup de chaud” en français). Ce phénomène météorologique est le plus souvent observé dans les Grandes Plaines américaines. En France, il demeure rare.

 

Masse d’air en chute libre
Pour comprendre ce phénomène, il est d’abord nécessaire d’avoir à l’esprit que l’air froid et sec est plus lourd que celui chaud et humide. Par conséquent, le premier tombe vers le sol alors que le second a tendance à remonter.
Un heat burst se produit généralement lorsque les orages sont en fin de vie, après une journée de forte chaleur comme celle de ce mardi. Les pluies de haute altitude traversent alors l’air ambiant chaud et s’évaporent dans leur chute, bien avant de toucher le sol.

Cette évaporation refroidit l’air ambiant qui devient alors plus froid et sec et donc plus lourd. La masse d’air chute. Dans cette chute rapide, l’air va se réchauffer à nouveau, au contact de l’air ambiant. En temps normal, l’air réchauffé et donc allégé devrait s’arrêter de tomber.

 

Rafales de vent et baisse de 12°C d’un coup

 

Dans le cas présent, la dégringolade est si rapide que la chaleur emmagasinée n’a pas le temps de s’évacuer. C’est ce qu’on appelle la compression adiabatique. Ainsi, une masse d’air chaud atteint le sol, ce qui fait brusquement grimper la température et chuter soudainement l’humidité.

C’est ainsi qu’à 2H 30 du matin au Cap Béar, une rafale à 157km/h et une envolée d’air chaud à 37°C ont été enregistrées faisant chuter l’humidité de 79% vers minuit à 16%. Ce heat burst – fortement ressenti dans les communes littorales roussillonnaises d’Argelès et de Saint-Cyprien -, a entraîné un nouveau record de chaleur mensuel pour l’endroit, le précédant était jusqu’ici 35°C le 21 juin 2003.

Ce phénomène est notamment caractérisé par sa brutalité puisqu’il disparaît aussi vite qu’il est apparu. En effet, après ce pic de chaleur, le mercure est rapidement redescendu quelques minutes plus tard.