“PROJET TGV – VERS UNE UNION DEPARTEMENTALE  ?”

 

“Sept jours après l’officialisation du tracé TGV, malgré l’effort des médias pour obtenir les réactions de nos responsables politiques, il faut reconnaître que c’est le calme plat. Un silence dénonçant l’embarras face à la validation de ce tracé SNCF Réseau. En effet de Montpellier à Perpignan, seul le Roussillon est perdant sur ce projet, pourquoi ?

A Narbonne, à Béziers, les élus se sont rapidement regroupés pour imposer leur vision et promouvoir la défense de leur territoire, en Roussillon cette cohésion ne s’est pas réalisée.

En 2012, au vu de la situation engendrée par l’arrivée du TGV en Roussillon, PMCV en coordination avec les maires du secteur Rivesaltes-Le Soler, l’appui des médias, a organisé des débats publics, des réunions publiques, des manifestations symboliques, autant d’interventions nécessaires pour faire comprendre que notre action associative n’était pas qu’une simple action de riverains, mais une action citoyenne pour défendre notre département. Il aura fallu attendre 2014 pour percevoir les premiers frissons réactifs à notre démarche, aboutissant à une prise de conscience réelle en 2015 :

– soit après plus de deux ans d’attente, pour que SNCF Réseau, présente début avril 2015 l’étude à charge d’une variante réalisée dans le seul but de l’écarter, sans réel appui de contradiction compte tenu des délais restants pour la clôture de la procédure.

– la réunion publique du 13 avril 2015, pour que Jean Marc PUJOL, maire de Perpignan et président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole déclare officiellement son refus au tronçon Rivesaltes – Le Soler inscrit dans le projet de SNCF Réseau.

– et en suivant, obtenir l’appui des communes, du SCOT et de certains leaders politiques du département.

Si nous reconnaissons l’ensemble de ces réactions comme positives dans le cadre de ce projet, elles sont arrivées tardivement et divisées car sans le soutien solidaire du Conseil départemental dans cette longue course de fonds qu’a représenté la défense du département dans ce projet LIGNE NOUVELLE MONTPELLIER PERPIGNAN (1990-2015).

Dans son communiqué du 3 février dernier, le ministre demande « de préparer le dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique en poursuivant la concertation sur les possibilités de phasage de réalisation du projet ainsi que la faisabilité des raccordements qui seraient rendus nécessaires par ces phasages » nous souhaitons donc qu’après cette prise de conscience, notre département bénéficie d’une unification décisionnaire au sein de nos instances : Conseil Départemental et Communauté Urbaine.

Dès hier, nous avons été reçus par le député-maire Robert OLIVE, qui nous a précisé qu’il prenait le projet en main au sein du Conseil Départemental. Durant cette entrevue, Hermeline MALHERBE sénatrice et présidente du Conseil Départemental des P-O, a tenu à nous rencontrer pour nous préciser que :

  • la  position du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales avait été conditionnée à la réalisation de la ligne (ndrl : point qui fait l’unanimité) et aux éventuelles subventions européennes. Nous en prenons acte, mais nous ne sommes pas sur la même ligne, notamment sur le risque de la mise en place d’un seul droit de passage européen au détriment de Perpignan et de sa région, sur les subventions largement compensées par l’économie du tracé Rivesaltes-Le Soler et la non réalisation de la gare de Rivesaltes.
  • dans le cadre de la préparation du dossier mis à l’enquête d’utilité publique, le Conseil Départemental défendra la nécessité de faire arriver prioritairement tous les TGV voyageurs en gare de Perpignan et le report de la réalisation du tronçon mixte Rivesaltes-Le Soler en fonction de la justification économique avérée de ce secteur.
  • tout serait fait pour défendre à la fois les intérêts économiques du département et des riverains impactés par le projet.
  • l’annonce faite par la présidente du nouveau conseil régional Carole DELGA d’organiser les Etats généraux du rail au niveau régional était un dossier indépendant du projet TGV.Par ailleurs, nous avons rendez vous avec le sénateur-maire François CALVET, en charge du dossier depuis l’origine du projet au sein de la Communauté Urbaine, qui aujourd’hui dans la presse confirme son opposition sur le tracé qui traverse la plaine du Roussillon.A son côté et en  concertation avec nos maires du Soler à Rivesaltes, nous soutiendrons cette position durant cette phase préparatoire à l’enquête publique pour rendre au Roussillon sa place sur l’axe ferroviaire international dans le respect de son territoire.Dans le cadre des Etats Généraux du rail, nous demanderons la remise à plat de l’étude d’une variante fret classique conforme au projet fret Rivesaltes-Béziers qui peut avantageusement se substituer au projet du contournement de Perpignan.Nous rappelons aux citoyens notre site « tgv.roussillon.fr » pour suivre régulièrement l’évolution de ce projet”.

    Le bureau de PMCV.