La coordination des Collectifs anti-Linky des P-O se joint au communiqué national pour demander un vrai débat sur l’énergie…

 

“Pour un vrai débat sur l’énergie !
Nous, collectifs d’opposants aux compteurs communicants, particulièrement au Linky, demandons depuis le départ un débat national sur l’énergie, sa production et sa distribution. Un grand débat national pourrait donc nous intéresser. Un dispositif spécifique a été créé en 1995 pour ce type de consultations, la “Commission nationale du débat public” (CNDP https://www.debatpublic.fr/ ).

Les débats organisés doivent respecter 3 principes fondamentaux : neutralité et indépendance des organisateurs, égalité de traitement des participants, transparence dans le traitement des résultats. Malheureusement, celui imposé par le pouvoir actuel présente toutes les caractéristiques d’une manipulation.

Le principe de neutralité est bafoué : Emmanuel MACRON a commis une lettre aux Français qui écarte d’entrée des lignes rouges (ISF, flat tax ou CICE) et impose au débat économies budgétaires, suppressions de postes de fonctionnaires et immigration… Il est aussi intervenu plusieurs fois pour écarter l’idée d’un référendum citoyen. L’indépendance est niée puisque deux membres du gouvernement le pilotent.

De même, l’égalité de traitement, qui exige que chacun, quel que soit son statut (…), son opinion, (…) son implication et ses motivations, puisse s’exprimer librement et soit traité de la même manière. Dans d’innombrables réunions, militants LREM, députés, ministres distribuent la parole, les préfets sélectionnent les maires invités à s’exprimer, quand ce n’est pas le Président MACRON qui monopolise la parole ! Enfin le principe de transparence est ignoré : pas de transmission au public de l’ensemble des informations et des études disponibles, aucune garantie sur la synthèse et sa restitution. Loin du débat démocratique vanté, il s’agit d’une opération de communication financée sur fonds publics.
Nous refusons de participer à une telle mascarade. Le moment historique que nous vivons met cruellement en lumière le déficit d’information et de réflexion collective qui a prévalu en amont des décisions prises par les pouvoirs publics pour imposer le déploiement des compteurs d’électricité communicants de type Linky au détriment de toute autre alternative.

ENEDIS veut imposer le remplacement des 35 millions de compteurs actuels par des Linky, grand gaspillage anti-écologique et délire technologique inutile. Cette stratégie vise à imposer à terme, outre la collecte de nos données personnelles, des consommations supplémentaires d’électricité au travers d’objets connectés et de voitures électriques.

Ce n’est pas la maîtrise de notre consommation qui est visée par le Linky, mais une augmentation de notre consommation électrique qui nécessiterait le renforcement du nucléaire via la construction de plusieurs EPR. L’objectif est donc strictement marchand. L’intérêt commun serait au contraire d’initier un grand plan d’isolation des logements, d’engager la transition vers des énergies renouvelables et de limiter globalement notre consommation d’énergie.

Par ailleurs, les technologies utilisées (ondes électro-magnétiques ; courant porteur en ligne CPL, mobilisé en permanence à l’intérieur du foyer) n’ont pas fait l’objet d’évaluations en situation réelle par des organismes indépendants. Leur nocivité pour la santé et les appareils reste donc largement inconnue.

Enfin, la question de l’accès à l’énergie est posée. Les premiers contrats spécifiques au Linky montrent la logique purement libérale mise en Å“uvre : selon que l’on est riche ou pauvre, l’accès en continu et pour l’ensemble des besoins serait plus ou moins limité. Cela traduit l’absence de prise en compte par l’État des personnes en situation de précarité énergétique, qui pourraient être privées à distance et instantanément de tout accès au réseau.

Pour toutes ces raisons nous appelons nos concitoyens à participer aux débats alternatifs organisés localement ou nationalement, comme le Vrai débat (https://le-vrai-debat.fr/, particulièrement sur le point 2 (Transition écologique et solidaire) pour exiger :

– un droit égal à l’accès à l’énergie,

– la prise en compte de l’urgence écologique et climatique,

– le respect du droit de chacun.e à vivre dans un environnement sain”.