Dans le journal L’Indépendant daté d’hier, samedi 23 mai 2015 (page 16), sous le titre « Des vestiges médiévaux mis au jour au Glacis »,  Monsieur le maire de Collioure se permet de parler «d’exemplarité».

A l’instar de la Vénus de Milo (restons dans le thème…), les bras nous en sont tombés !
Nous laissons les lecteurs juges en reprenant simplement les faits et leur chronologie :

En février 2014, le Préfet de région a pris un arrêté de création d’une zone de présomption archéologique sur la commune de Collioure. Cet arrêté, transmis en mairie (et consultable sur http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Languedoc-Roussillon/Patrimoines-et-architecture/Archeologie/ZPPA-zones-de-presomption-de-prescription-archeologique) précise que dans la zone 1 (vieille ville et glacis) tous les travaux d’aménagement doivent être soumis pour avis à la DRAC. Cela n’a pas été fait concernant ce dossier.
Lundi 11 mai les travaux de terrassement commencent à Collioure sans qu’aucune fouille préalable n’ait été effectuée.
Mardi 12 et mercredi 13 mai  les travaux se poursuivent malgré de visibles dégâts archéologiques. De nombreux Colliourencs ont pu voir des vestiges partir à la benne.
Le pont de l’Ascension offre un répit salvateur au site et permet à l’association « Du Coté De Collioure » de s’organiser et de réagir.
Lundi 18 mai, dès 8h, alors que les travaux sont sur le point de reprendre (tranchée de 1,5 mètre pour couler un mur en béton),  des membres de l’association « Du côté De Collioure » se rendent sur le chantier, arrêté du Préfet de Région en main, pour que le saccage du site s’interrompe et que les fouilles prévues par la loi puissent avoir lieu.
La gendarmerie de Port-Vendres, présente sur les lieux, ne peut que constater l’indiscutable légalité de cette requête. La municipalité ne peut qu’acter la suspension des travaux.

Au vu de l’importance des découvertes, la DRAC demande à la mairie de revoir sa copie et de modifier les plans initiaux afin de préserver le site.

Nous avons quelques difficultés à trouver « l’exemplarité » fièrement mise en exergue par notre premier magistrat.
Le principal responsable de conséquents dégâts sur un site archéologique vient dans les colonnes de L’Indépendant célébrer  l’intérêt du dit site en se félicitant de la façon dont les choses se sont passées. On rêve …”.

 

 

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