Sur notre photo (E. Rivas / Agence des aires marines protégées), de gauche à droite : Bernard Dupont (UMP), maire de Canet-en-Roussillon, le Vice amiral d’escadre Yves Joly, préfet maritime de la Méditerranée, Christian Bourquin (PS), président du conseil de gestion, président de la Région Languedoc-Roussillon, sénateur des P-O, Paul Mignon, Directeur délégué du Parc naturel marin du golfe du Lion, Michel Moly (PS), 1er vice-président du conseil de gestion, maire de Collioure, Alain Ferrand (UMP), 2ème Vice-président du conseil de gestion, maire du Barcarès, Hermeline Malherbe (PS), présidente du conseil général des Pyrénées-Orientales

Sous la présidence de Christian Bourquin, par ailleurs sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, le Conseil de gestion du Parc naturel marin du golfe du Lion s’est réuni lundi 9 décembre, à Canet-en-Roussillon.

Dernière ligne droite pour l’élaboration du plan de gestion

Dans moins de six mois, le plan de gestion du Parc doit être approuvé par le conseil de gestion. Ce document fondateur pour les futures actions du Parc, détermine les mesures de protection, de connaissance, de mise en valeur et de développement durable à mettre en oeuvre dans le Parc naturel marin pour les 15 ans à venir.

Élaboré en concertation grâce à des commissions thématiques et des ateliers de travail, plus de 150 personnes représentant « la communauté de la mer » se sont mobilisées autour de ce qui est un véritable projet de territoire, apportant leur expertise et partageant leurs convictions pour construire un document ambitieux et fédérateur. Pour autant, rien n’est encore figé, la concertation et la mobilisation restent de mise.

Le conseil de gestion a approuvé les résultats des travaux menés jusqu’ici et son calendrier de travail jusqu’à juin 2014. Le conseil a également adopté la première salve de programmation annuelle 2014, qui prévoit notamment plusieurs actions pilotes : poursuite de l’expérimentation « pêche tourisme », exposition permanente sur le patrimoine culturel, valorisation des sites de plongée, etc.

Avis favorable sur la révision du Schéma d’aménagement et de gestion de l’étang de Salses-Leucate

Le Schéma d’aménagement et de gestion (SAGE) porte sur la gestion durable et équilibrée de la ressource en eau et des milieux aquatiques afférents à l’étang de Salses-Leucate. Validé en 2004, le SAGE fait actuellement l’objet d’une procédure de révision pour laquelle l’avis du Parc naturel marin du golfe du Lion est sollicité. Si le périmètre du SAGE de l’étang de Salses-Leucate (250 km2, 9 communes dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales) ne s’étend pas sur le milieu marin, il est en revanche en interaction avec la mer, notamment à travers les graus et le littoral. De plus, les orientations stratégiques du SAGE ont un lien avec les orientations de gestion du Parc et les travaux en cours pour l’élaboration de son plan de gestion. Ainsi, l’articulation entre le SAGE et le Parc représente un enjeu très important qui devrait permettre une bonne gestion de l’interface terre / mer.

Compte-tenu de ces éléments, le conseil de gestion a prononcé un avis favorable au SAGE de l’étang de Salses-Leucate, pour lequel il souhaite que le Parc collabore étroitement, notamment afin de mettre en pratique le continuum terre-mer et d’identifier les actions qui permettraient une mutualisation des moyens (humains, financiers, techniques) pour répondre à des objectifs multiples concernant la lagune et le milieu marin.

www.parc-marin-golfe-lion.fr

Lancement d’une étude d’opportunité pour la gestion des récifs artificiels dans le Parc

Depuis la création du Parc, le sujet des récifs artificiels fait consensus au sein des acteurs socio-économiques pour la gestion de la ressource, le maintien des activités de pêche petits-métiers et la plongée de loisirs.

Face à ces volontés communes, le Parc et les acteurs concernés ont décidé de définir ensemble la politique à mener sur les récifs artificiels. Le Parc coordonne un comité de pilotage composé notamment du CEPRALMAR, de la prud’homie de Saint-Cyprien-Collioure, du Conseil général des Pyrénées-Orientales, du Pays Pyrénées-Méditerranée, des services de l’État (DDTM, DREAL, DIRM, Préfecture Maritime) et d’experts scientifiques. Ce comité travaillera à la définition d’une stratégie globale à l’échelle du Parc avec pour objectifs la restauration et la protection des habitats, la production halieutique, le soutien aux activités récréatives et enfin la recherche et le développement. En effet, il est aujourd’hui nécessaire de définir s’il est opportun d’immerger de nouveau récifs artificiels et/ou d’améliorer l’efficacité des récifs artificiels existants.

Pour définir cette stratégie, le Parc a lancé un marché public pour réaliser une étude d’opportunité pour la gestion des récifs artificiels dans son périmètre. L’étude, financée par le Parc, la Région Languedoc-Roussillon et le Fond Européen pour la Pêche (FEP), doit commencer ce mois-ci. Les résultats sont attendus pour juillet 2014.

Approbation d’une charte de bonnes pratiques pour les concours de pêche récréative

Afin de traiter le sujet des concours de pêche récréative dans son périmètre, le Parc a mis en place un comité de pilotage chargé d’élaborer une charte de bonnes pratiques sur cette activité. Ce comité de pilotage est présidé par Jean-Marie Ray (représentant la Fédération nationale des pêcheurs sportifs en apnée) et a reçu l’appui scientifique de l’Université de Perpignan Via Domitia et de l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer.

Jean-Marie Ray a présenté au conseil de gestion l’important travail collaboratif mené au sein du comité de pilotage et qui a permis d’aboutir à un consensus où chaque partie prenante « a fait des efforts ». La charte vise à encourager et développer des pratiques compatibles et respectueuses avec les objectifs de protection et de conservation des écosystèmes marins. Concernant toutes les fédérations et clubs organisant des concours de pêche récréative dans le périmètre du Parc (pêche sous-marine, pêche du bord, pêche embarquée et pêche au gros), et basée sur le principe d’une adhésion volontaire, la charte est un véritable outil d’échange entre les organisateurs de concours et le Parc. Elle est par ailleurs parfaitement intégrée aux travaux d’élaboration du plan de gestion.

Au regard de ces éléments, le conseil de gestion a approuvé la mise en place de la charte de bonnes pratiques pour l’organisation de concours de pêche récréative dans son périmètre.