Quoi de plus noble que de porter l’économie et l’emploi !
Face à la bêtise d’un système bancaire malade, pour éveiller l’esprit entrepreneurial, nous devrons réapprendre à identifier les problèmes et les solutions.
Article n°2 (suite de l’article Ouillade du 3 mars) « A force de plumer les usagers et négliger les besoins fondamentaux, les banquiers des P-O ne font plus correctement leur travail, devront licencier ; c’est regrettable alors que la singularité de notre département offre d’excellentes alternatives ! »

Quels sont les problèmes ?

Des financements trop long à être traités, ou qui n’aboutissent pas, ce qui occasionne des problèmes de compétitivité et de pertes d’emplois.
Ces délai de traitements prennent beaucoup plus de temps quand l’activité ou les dirigeants sont mal notés.

« Avec le caractère saisonnier des P-O, nombreux sont les mal notés ! »

Quand les clients sont mal notés, les délais peuvent être multipliés par deux ou trois, si le directeur n’a pas le pouvoir de décision.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il peut y avoir également des banquiers que l’argent dérange :

– Une nouvelle génération de banquiers qui ferment toutes les agences le lundi et les guichets l’après-midi pour faire fuir les petits commerçants (1).

– C’est inquiétant, mais après s’être fait abondamment plumé, le petit commerçant n’est plus apprécié ; ses dépôts d’espèces représentent un travail détesté du système bancaire. Le goût de l’argent virtuel s’intensifie…

Il y a votre argent, votre vie, vos habitudes de consommation, tout leur appartient, tout est scoré, géré par des algorithmes, avec à la clé une analyse de vos comportements et une atteinte à votre vie privée (sans que personne ne s’indigne de ces méthodes) :

РPour ceux et celles, qui sur les conseils de juristes ou comptables ont constitu̩ des SARL, SCI, s̩paration de biens ou r̩gime de la communaut̩, le charg̩ de client̬le veut tout connątre sur les d̩penses et les habitudes de vous et votre famille.

Pour un simple financement, un banquier exige les extraits bancaires des trois derniers mois de toutes les sociétés et comptes familiaux.

 

Si l’activité est innovante ou mal référencée, c’est le parcours du combattant qui vous attend ; c’est surprenant à quel point l’innovation sociétale peut être détestée des banquiers. Ça peut être encore plus compliqué, si vous êtes un client fidèle. Alors qu’en démarchant des courtiers, les taux sont plus avantageux « c’est surprenant, mais la fidélité n’est pas récompensée, c’est le contraire! ».

 

Des changements de conseillers récurrents, qui obligent à tout réexpliquer à un nouvel interlocuteur, une perte de temps pour vous, doit être un gain d’argent pour eux ; on y comprend plus rien !

Ne cherchez pas à tout comprendre, le contrat moral n’engage que celui qui y croit :

Des murs d’incompréhension s’érigent dans la relation bancaire, l’association des usagers des banques, reçoit 100 à 150 mails par jour de clients mécontents qui, avant de consulter l’association, ont bien évidemment cherché à joindre leurs conseillers par tous les moyens.

Certains vont jusqu’à envoyer des lettres recommandées avec accusé de réception.

Ils vivent d’autant plus mal cette situation que nombre d’entre eux expliquent être des clients fidèles.

Néanmoins, pendant que des comportements préjudiciables s’installent de façons malsaines, certains établissements tentent des choses :

– L’agence Banque Populaire située près de l’Université de Perpignan, introduit notamment dans cette agence pilote des technologies censées dépoussiérer les relations avec les conseillers bancaires et inaugure prochainement à Saint-Estève 300 m2 de LAB INNO.

– L’agence Crédit Agricole d’Argelès-sur-Mer, a quant à elle choisi l’open space, dans cette agence, ils ont cassé les murs pour être plus nombreux à contenir les clients mécontents.

Quelles seraient les solutions, quels changements espérer dans un avenir proche :

 

– Notre monde est en phase d’inversion de la chaîne de valeur, nous rentrons dans l’aire des commodités où le monde sera décomplexifié par des générations innovantes ; nous avons le département qui regroupe tous les atouts pour développer des projets pilotes ; cessons de croire que nous sommes comme les autres, cultivons notre singularité ; plus rien ne viendra d’en haut, la société de la transversalité et des écosystèmes s’organise ; des fonds de dotations viendraient en appui des financements et le mentoring redonnera du sens aux projets et à l’argent ; le grand retour des prêts conventionnés, portés par les députés des P-O seront garantis par la Caisse des Dépôts et Consignation ; des fonds de garanties, rapides et agiles assurés par la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, l’Euro Région et la puissance publique en charge de l’économie, etc.

 

Toutes ces solutions rapides à mettre en place, remettraient du dynamisme et de la confiance. Mesdames, messieurs les banquiers des P-O, ce n’est pas faute de vous l’écrire, le Pays Basque a créé en 2012 la Banque du Tourisme et, comme eux, vous devriez placer dans les instances décisionnelles des sociaux-professionnels compétents, respectueux de l’expérience client.

Cela fonctionne à merveille chez eux depuis plus de cinq ans. Ainsi nous créerions ici de nombreux métiers de service et conciergerie indispensables à la montée en gamme du tourisme, profitable à l’économie et à l’emploi.

Ce serait LA solution pour amener notre département à maturité dans le tourisme, l’agriculture et les services !

Mesdames, messieurs les banquiers des P-O, en assumant votre immobilisme, vos chaises musicales, votre dégoût du traitement des espèces, vos incivilités, vous marchez à l’envers des valeurs fondamentales, vous ruinez l’avenir économique d’une des plus belles pépites du territoire national !

Hubert LEVAUFRE
Dirigeant d’entreprise

(1) Depuis six mois sur la même commune, les deux agences Société Générale d’Argelès-sur-Mer se retrouvent fermées le lundi, c’est aussi le cas dans plusieurs intercommunalité et toute l’agglomération de Perpignan, aucun guichet pour les dépôts d’espèces le lundi.