“Après La Marseillaise et Le Ravi, LCM est à son tour en grand danger !

Le groupe Médias du Sud, propriétaire de la chaîne de télévision locale historique des Bouches-du-Rhône, a décidé de supprimer 6 des 11 postes que comptent LCM (prochainement rebaptisée TVSud Provence).

Cette décision est une terrible nouvelle pour les salariés et plus généralement pour la presse locale.

Depuis le rachat de LCM à la fin 2011, Médias du Sud s’est attelé à déprogrammer progressivement toutes les émissions unes à unes : culture, sport, débats politiques, tout ce qui faisait la force de ce média de proximité a disparu.

Aujourd’hui, seul un JT tout-images, représentant 6 minutes de programme quotidien, perdure. Pourtant la convention signée avec le CSA nous oblige à réaliser au moins une heure de programmes locaux par jour.

Ce plan de licenciement économique est un coup de grâce porté à une chaîne de télévision qui périclite depuis plusieurs années et qui fêtera ses 10 ans d’antenne en octobre prochain : LCM a vu ses effectifs passer de 25 à 11 salariés en 24 mois, le nombre de journalistes passant de 15 à 1 !

En supprimant les dernières émissions de LCM, le personnel technique a sciemment été laissé sans activité, de manière à justifier ces licenciements.

Ce plan intervient également en plein essor interne et médiatique du groupe. On peut lire dans divers articles : “s’étendre sur les Alpes-de-Haute-Provence”, “ouverture d’une antenne à Perpignan avec un budget annuel avoisinant les 700 000 euros”, “candidat sur la fréquence de Toulon et Toulouse”, “un objectif de couvrir 8 millions d’habitants”, “un numéro de chaîne unique, le 30”, “prévoit d’atteindre 10 millions d’euros de chiffre d’affaire d’ici 3 ans”.

Comble du cynisme, la direction du groupe s’apprête à licencier des hommes et des femmes qui se sont mobilisés en manifestant devant l’Hôtel de la Région Languedoc-Roussillon en juin 2014 pour que le groupe soit sauvé du dépôt de bilan.

Les choix stratégiques de l’entreprise depuis de nombreux mois deviennent clairs pour tous les salariés. Un plan social n’est jamais fortuit, il est toujours prévu. La direction fait porter le chapeau de la mauvaise gestion de l’entreprise et du mauvais état financier aux salariés.

Par ailleurs, nous savons que des repreneurs potentiels, susceptibles de sauver ces emplois aujourd’hui menacés, se sont manifestés auprès de la direction. Direction qui n’a pas montré d’intérêt à ces approches.

De ce fait, les salariés de LCM ont conscience que le groupe Médias du Sud ne souhaite plus faire de la télévision locale à Marseille”.

РLes salari̩s de LCM РContact : lcmsalaries@gmail.com