Lundi 16 septembre 2013, à 10h, en préfecture des Pyrénées-Orientales (salon Jean Moulin), à Perpignan, sera présenté à la presse par le préfet René Bidal le projet finalisé du nouvel abattoir de Perpignan, en présence des partenaires de la Société Coopérative d’Intérêt collectif (SCIC), exploitante du futur abattoir, et des financeurs du projet :

  Intérêts du projet

L’abattoir actuel est une installation ancienne et ses coûts de fonctionnement sont élevés ; sa situation, à Perpignan, dans le quartier Saint-Assiscle, est difficilement compatible avec les projets urbains ; enfin, l’abattoir est un outil industriel vieillissant nécessitant des mises aux normes permanentes et des travaux d’entretien constants.

Il apparaît, aujourd’hui, que seul le projet de construction d’un nouvel abattoir sur un nouveau site, dimensionné pour traiter de 3200 à 4500 tonnes, donne une perspective acceptable.

La réalisation de cet équipement permet d’assurer l’avenir de la filière viande qui représente dans le département plus de 200 emplois directs et fait vivre plus de 250 éleveurs. Le projet de nouvel abattoir s’accompagne d’un renforcement du partenariat de la filière amont entre producteurs ovins et bovins ; il permet également, au niveau de la filière aval de distribution, de coordonner l’approvisionnement en viande et de privilégier la production locale toute l’année, ainsi que la qualité qui s’y rattache laquelle est aussi liée à l’image d’un élevage extensif de massif et d’herbages.

Il répond à plusieurs autres enjeux :

–                          en termes d’aménagement et de gestion du territoire : maintien de la présence des éleveurs sur 70% des communes du département et contribution de l’élevage à l’entretien des espaces ;

–                          en termes d’environnement : démarche d’économie de proximité, recherche de produits locaux dans un rayon de 100 kmmaximum et limitation des durées des distances de transport ;

–                          en termes de sécurité alimentaire : approvisionnement en viande locale de qualité. Sans abattoir en région de production, la maîtrise du circuit est beaucoup plus aléatoire ;

–                          en termes d’emploi : maintien de 20 personnes auxquelles s’ajouteront les emplois supplémentaires que prévoit de créer la société Guasch, qui passerait de 130 à 150 emplois environ, dans le cadre de la construction de sa nouvelle usine de découpe qui jouxte l’abattoir et qui représente un investissement important favorable au secteur du BTP qui en a bien besoin.

Ainsi, prenant acte de l’attente des professionnels de l’élevage et de l’abattage et de la détermination des élus à accompagner sa volonté, René Bidal, préfet des Pyrénées-Orientales, a souhaité, voilà dix-huit mois, engager un travail déterminé pour aboutir à une nouvelle construction, en collaboration avec les collectivités qui se sont fortement mobilisées.

C’est ainsi que nombreuses réunions, organisées en préfecture, ont permis :

–                  de définir la composition ainsi que les participations financières des différents partenaires de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), exploitante du futur abattoir. Cette société a tenu une assemblée générale extraordinaire, le 4 septembre 2013, pour transformer sa forme juridique et répartir le capital ainsi qu’il suit :

Associés

Capital apporté (€)

Ets GUASCH

600 000

Coop Ovine/ Coop Catalane Viande et Bétail

240 000

Chambres Consulaires

45 000

PMCA

300 000

Salariés

20 000

Association éleveurs et indépendants

10 000

Association de Soutien Création Abattoir Roussillon

200 000

Partenaires associés, avec mouvement coopératif

85 000

Total

1 500 000

–                  de déterminer le lieu d’implantation du nouvel équipement et les modalités financières d’acquisition du terrain
L’abattoir sera construit sur une surface totale de15.000 m2, sur la zone d’activité «Torremila», à Perpignan. L’acquisition est en cours auprès de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération, propriétaire du terrain ;

–                  de finaliser le bouclage financier du projet
Son coût total est évalué à 7,7 M€ :

. 0.9 M€ pour l’acquisition du terrain

. 0,5 M€ de VRD

. 6,3 M€ pour la construction et l’équipement du bâtiment

Pour financer le projet, l’action du préfet qui a permis de mobiliser un maximum de crédits de l’Etat et de l’Europe, a été déterminante. Le plan de financement est le suivant :

 

Financeurs

Montant (€)

Etat : France Agrimer et DETR

880 000

Europe (FEADER)

978 424

Conseil régional

600 000

Conseil général

600 000

Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération

311 260

Capital social SCIC

1 500 000

Emprunt et autofinancement

2 830 369

Total

7 700 053