Ce samedi matin, vers 7 heures, un camion a détruit le portail du consulat d’Espagne à Perpignan pour y déverser quelque 500 kilos de pêches…
Un quart d’heure plus tard, ce sont les bureaux du ministère de l’Agriculture qui étaient pris pour cible, avenue Maréchal-Joffre toujours à Perpignan, et là ce sont carrément quatre camions agricoles qui ont déversé toute leur cargaison fruitière.
Le puissant syndicat agricole FDSEA – Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles – a immédiatement revendiqué ces deux actions par la voix de son président roussillonnais, Yves Aris, lequel a déclaré au journal L’Indépendant : “On veut ouvrir des discussions avec les Etats espagnol et italien pour savoir comment on peut faire cohabiter les productions françaises, espagnoles et italiennes sur le marché. On ne peut plus accepter les distorsions de concurrence en Europe qui font que le travailleur espagnol est payé 4 euro contre 11 euro chez nous (…). Trop d’agriculteurs sont aujourd’hui dans le désespoir avec, en face d’eux, des gens qui ont des pratiques dégueulasses, c’est normal alors que certains aient du mal maintenant à se maîtriser. Si les autorités nous écoutaient un peu au lieu de jouer la montre, on ne serait pas obligé d’en arriver à ces extrémités-là (…)”.