C’est ce mardi 11 janvier 2011, en fin d’après-midi, au Palais consulaire, quai de Lattre de Tassigny à Perpignan, que l’expert-comptable perpignanais Bernard Fourcade, devrait être élu, à l’issue de la cérémonie d’investiture fixée à 16h, à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Perpignan et des Pyrénées-Orientales. Il entamera alors son 4e mandat de président.
C’est en 1992 que Bernard Fourcade a été élu pour la première fois à la CCI. Il a occupé d’emblée la fonction de trésorier dans l’équipe de Guy Fourcade (aucun lien de parenté entre les deux hommes).
En 1995, il ne s’est pas représenté.
Il a remis ça en 1998. cette année-là il devient vice-président de la CCI de Perpignan aux côtés de Guy Lormand.
Depuis 2001, il occupe le poste de président de la CCI des P-O., à la tête de quelque 260 salariés !
De source consulaire, le nombre d’entreprises inscrites au Registre du commerce et des sociétés dans les secteurs du Commerce, de l’Industrie et des Services de l’ensemble du département des P-O. s’élève à 18 337, employant près de 80 500 salariés (au 15 décembre 2010).
Nous avons rencontré Bernard Fourcade quelques heures avant son investiture…
– Qu’est-ce qui vous pousse à vous présenter, lundi prochain à Montpellier, pour prendre la tête de la Chambre Régionale du Commerce et de l’Industrie (CRCI) ?
– Bernard Fourcade : “C’est un vrai challenge ! Tout est à faire. Il y a un nouveau texte de loi, un cadre neuf concernant le fonctionnement des CCI, et à l’intérieur de ce cadre nous devons écrire l’histoire. Le but, entre autre, étant de trouver les équilibres nécessaires pour faire de cette nouvelle législation qui encadre la raison d’exister des CCI une force, une aubaine. L’un de ces équilibres doit nous permettre de renforcer le rôle des CRCI, en profitant de leur regroupement et de leur centralisation au niveau régional, tout en conservant les indépendances, les autonomies dans les prises de décision sur le terrain qui ont forgé l’identité de chacune des CCI”.
– Récemment, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, a relancé l’idée de couvrir d’un chapiteau le marché de la place République. Qu’en pensez-vous ?
– Bernard Fourcade : “Personnellement, je trouve l’idée très bonne. D’ailleurs, et quoi que puisse en penser et en dire mon adversaire aux récentes élections consulaires, l’idée ne date pas ni d’hier ni de la campagne. C’est une idée que nous avions déjà eu, sans lui !, au printemps 2009, lors du Marché-Gourmand. Il y avait un chapiteau installé sur la place, et en nous promenant avec le maire de Perpignan et une de ses élus, Mme Aminda Quéralt, nous avions été séduits par le visuel.
“C’est à ce moment-là que l’idée d’installer un chapiteau provisoire en période de marché, sur la place République, a germé dans nos têtes.
“Je suis absolument favorable à ce projet, bien sûr. Mais, je le répète, c’est un projet bien antérieur à la campagne électorale que nous venons de vivre pour le renouvellement des CCI”.
– Quelle est votre analyse, justement, à propos des récentes élections consulaires que nous venons de vivre?
– Bernard Fourcade : “Nous venons de traverser une période de crise. Malheureusement, la route n’est pas terminée. Chaque crise a forcément des conséquences sur le quotidien de chacun, il y a des modifications plus ou moins importantes sui en découlent.
“Les commerçants, par exemple, rencontrent de réelles et parfois douloureuses difficultés. De véritables drames humains dans certains foyers. Mais ce n’est pas, comme cela a été fait hélas lors de ces élections, en leur promettant la lune, monts et merveilles, en tentant de les appâter à coups de promesses qui ne seront jamais tenues car irréalisables, qu’on réglera leur situation. Ce populisme-là est inquiétant et, surtout, il ne mène nulle part, qu’á des excès qui divisent dans des périodes où nous devrions au contraire être tous unis, soudés.
Il y a eu le “poujadisme”, le “CIDUNATI”, dans les années soixante, soixante-dix… On a vu ce que cela a donné comme résultats au final. Ils n’ont été que des feux de paille !
“Il faut éviter de se jeter dans la gueule du loup et savoir raison garder dans toute circonstance. Si j’avais un message à faire passer c’est celui-ci”.