Samedi dernier, Les Vignerons de Maury commémoraient le centenaire de leur cave coopérative, en présence de nombreuses personnalités – dont Mme Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des P-O et de Pierrot Estève, sans aucun doute l’élu roussillonnais qui a le plus fait et qui s’est le mieux investi pour défendre la viticulture départementale – de conférenciers de renom (tels Pierre Torrès et Jacques Marmayou), sans oublier un parterre de professionnels de la profession.
Emblème du vin doux naturel (VDN), la cave coopérative des Vignerons de Maury a su, avec succès et exemplarité, traverser les conflits et les crises de toutes natures pour s’imposer comme “une grande maison de la Vigne et du Vin” unique dans notre patrimoine.
– “Une commémoration, surtout lorsqu’elle s’appuie sur un siècle d’existence, est toujours un grand moment dans la vie des femmes et des hommes qui sont toujours restés debout pour entretenir la flamme (…)”, dira la présidente de l’Assemblée départementale. Et Mme Hermeline Malherbe de poursuivre plus loin : “Vous êtes, Vignerons de Maury, un emblème précieux certes du Vin Doux Naturel en Roussillon. Mais vous êtes surtout désormais un signe extérieur de richesse, de réussite de LA Viticulture du Pays Catalan. Votre vin est à lui seul l’une de nos plus belles et des plus sûres étiquettes pour aller à la conquête des saveurs sur les tables du monde entier (…)”.
Mme Hermeline Malherbe ne croyait pas si bien dire car, le même jour, dans le Figaro Magazine, c’est un bel et précieux hommage qui était rendu au Maury, “un doux de prestige”, sous la plume du chroniqueur James Huet : “Au pied de la chaîne des Corbières, s’étend le vignoble de Maury. Quatre communes, dont le village éponyme. Appellation d’origine contrôlée depuis 1936, ce terroir est propice, de par la nature de ses sols, à l’élaboration de somptueux vins doux naturels (…). Il existe quantité de Maury, qui diffèrent selon les vinifications avec ou sans macération ; selon l’élevage également, effectué en foudres de chêne, en bonbonnes, exposées au soleil á l’air libre ou en bouteilles (…)”.
Et James Huet de citer deux coups de coeur : le Mas Amiel Vintage 2008 ; le Maury Rancio Dernier Bastion 2003.
Tandis que deux chefs cuisiniers locaux sont également mis á l’honneur pour l’ utilisation du Maury dans certaines de leurs recettes régionales : Jean Plouzennec, le chef du Cédrat, au Boulou (casino-jeux JOA) ; Pascal Borrell, aux fourneaux de La Maison du Terroir, à Maury.