“A bout de souffle, Port-Barcarès se lance dans un ambitieux projet de renouveau”

( par Hubert VIALATTE – Le 28/03 à 16:38Mis à jour à 17:27).

 

L’opération urbaine, planifiée sur une quinzaine d’années, prendra place sur 15 hectares situés autour de l’actuel port de plaisance

 

La station balnéaire catalane, symbole du tourisme de masse des années soixante, est saturée l’été et ses équipements s’essoufflent. Un consortium mené par NGE va conduire l’opération Ila Catala de requalification d’une zone de 15 hectares autour de l’actuel port de plaisance.

Le recours au privé, pour se moderniser plus vite. La station littorale catalane de Port-Barcarès fait appel à un groupement constitué de NGE Concessions, le mandataire, et Vinci Construction France, afin de mener à bien un ambitieux projet de requalification, baptisée Ila Catala. Construite dans les années 1960 dans le cadre de la mission d’Etat Racine, au même titre que La Grande-Motte, Le Cap d’Agde ou Saint-Cyprien, Port-Barcarès est aujourd’hui à bout de souffle. Surfréquentée l’été, elle s’inscrit dans un environnement fragile, sur un cordon dunaire de 7 kilomètres, entre mer et lagune. « L’urbanisme actuel est éclaté, fragmenté et peu lisible », résume-t-on chez NGE.

Dynamique à l’année

L’opération urbaine, planifiée sur une quinzaine d’années, prendra place sur 15 hectares situés autour de l’actuel port de plaisance. Pour stopper le phénomène d’étalement, elle fera la part belle à la densification : 1 800 logements, 18 000 m2 de commerces et loisirs, 10.000 m2 de services et 7 000 m2 d’activités sont programmés. « 1 800 logements, c’est 10 % de logements en plus », précise le directeur de la société d’économie mixte à opération unique (Semop) Ila Catala, Martial GERLINGER. L’objectif consiste à créer une dynamique à l’année, et pas seulement l’été. »

Alors que la part de résidences principales à Port-Barcarès s’établit à 17 % seulement, le quartier Ila-Catala en comprendra 45 %. Une maison du tourisme bleue regroupera la capitainerie du port, l’office de tourisme et une « écogare » pour les mobilités douces. Le port de plaisance se mettra au goût du jour, avec la généralisation de la location de bateaux et l’introduction de solutions digitales (wifi, application dédiée…). Outre ces nouveaux services, NGE va aussi réaménager les infrastructures et les équipements portuaires. Une de ses filiales, Port Adhoc, a repris l’exploitation du port, assuré auparavant par une régie publique. Les travaux sont chiffrés à 70 millions d’euros, hors programmes immobiliers.

« Ecogare »

Ce projet urbain d’une station balnéaire est, avec celui de La Grande-Motte, dans l’Hérault, le plus ambitieux du Plan Littoral 21 , porté par la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, l’Etat et la Caisse des Dépôts. « L’opération s’équilibrera par des recettes d’exploitation et immobilières », assure le directeur de la Semop. Basé sur site, Martial GERLINGER ne s’attend pas à une partie de plaisir, entre la concertation avec les riverains et les multiples autorisations administratives à décrocher.

 

Hubert VIALATTE

Correspondant