Dans un article publié ce matin sous le titre “Madrid embourbée dans la tourmente économique”, sous la plume d’Arnaud Rodier, le quotidien Le Figaro publie des extraits du rapport du FMI (Fonds Monétaire International) concernant la situation financière de l’Espagne, lequel salue certes “les efforts de Madrid pour réduire le déficit fiscal du pays ainsi que les mesures prises par le gouvernement pour réformer les retraites (…)”. Mais ce même rapport dénonce “un taux de chômage deux fois plus important que la moyenne européenne”. A 20,8% au deuxième trimestre, il est aujourd’hui le plus élevé des pays de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économique). Le FMI reproche aussi à l’Espagne son niveau d’inflation. A 3% en juillet, il s’est certes stabilisé mais il reste, lui aussi, nettement supérieur à la moyenne de la zone euro (2,7%).
C’est toujours dans les colonnes du Figaro que l’on apprend ce matin que “l’agence de notation Moody’s menace de dégrader le pays une nouvelle fois. Elle estime que le plan de redressement du gouvernement espagnol va entraîner des coûts de financement trop élevés. Surtout, elle ne croit pas en la bonne volonté des dix-sept régions qui composent le pays. Deux jours après que ces dernières se sont engagées à limiter leur budget et leur déficit à la demande du gouvernement, l’agence a abaissé hier d’un cran la note qu’elle donne à six d’entre elles, dont la Catalogne, Valence et l’Andalousie. Ces régions, qui disposent, particularité de l’Espagne, d’une très grande autonomie par rapport au pouvoir central, étaient endettées à hauteur de 121 milliards d’euro au premier trimestre. Un accord passé avec le gouvernement de Zapatero (PS) mercredi dernier leur fixe désormais pour objectif de ne pas dépasser un déficit de 1,3% du PIB (produit intérieur brut) en 2011, puis 1,1% en 2013 et 1% en 2014. Le pari n’est pas gagné. La seule région de Castille-La Manche affichait au 30 juin dernier un déficit de plus de 4% du PIB ! (…)”.