Il était aux environs de 22h 30, ce lundi 13 décembre 2010, lorsque Bernard Fourcade, président sortant de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, a annoncé les résultats des élections consulaires, depuis le Palais consulaire, quai Delattre-de-Tassigny, à Perpignan : 23 sièges pour ses listes et 9 sièges pour celles de son adversaire Bruno Delmas.
Dans les deux collèges “Industrie” et “Services”, l’équipe de Bernard Fourcade fait carton plein. Il n’y a pas photo ! Avec à chaque fois près de 60% des suffrages, Bernard Fourcade l’emporte haut la main.
En revanche, dans la catégorie “Commerces”, c’est Bruno Delmas qui creuse l’écart, renversant la tendance pour terminer aux environs de 60% en sa faveur. Et c’est donc dans cette branche “Commerces” que Bruno Delmas place 9 de ses coéquipiers : Jean Parent (restaurateur aux Angles), Franck Benoist (dirigeant de Bureau Vallée à Perpignan), Martine Escudié (restauratrice et propriétaire de chambres d’hôtes à Nidolères), Pierre Barbé (commerçant dans le prêt-à-porter à Perpignan et Cabestany), Christelle Ribera (gérante d’Expo-fruits à Perpignan), Roger Anderez (président d’Alu Plus à Perpignan), Norbert Combes (président du Groupe Ibiza Piscines à Perpignan), Daniel Torrens (restaurateur à Cabestany) et Henri Attiez (commerçant ambulant et sédentaire).
Ironie du sort, qui en est désormais jeté, Bruno Delmas ne siègera pas dans le nouvel organigramme de la CCI de Perpignan et des P-O, puisque il dirigeait la liste Ici et Maintenant dans la catégorie “Services” et que celle-ci a été laminée par les électeurs qui lui ont préféré l’équipe menée par Bernard Fourcade.
Incontestablement, Bernard Fourcade a connu ce lundi 13 décembre sa plus belle victoire électorale, la plus éclatante en tout cas, car la plus difficile, la plus impossible même, parce que semée d’embûches et de coups-bas. Rarement, même à l’époque de la succession à Jacques Farran, élection consulaire perpignanaise n’aura été marquée par autant de haine et de bassesses. Nous avons assisté, dans un camp, à une délinquance verbale d’une rare intensité, d’une violence inouïe, entachée de pressions honteuses et d’intimidations de toutes natures.
La raison et le bon sens ont fini par l’emporter sur les extrémismes de tous poils.
Autre leçon à retenir et enseignement à tirer de ces élections consulaires dans les P-O : Internet n’a pas fait gagner la bataille électorale ! En effet, Bruno Delmas avait misé à fond sur les nouveaux médias pour se faire connaître et pour séduire davantage. Il a inondé quotidiennement les décideurs et décisionnaires roussillonnais, pendant plus d’un mois, de courriels plus ou moins indigestes, et force est de constater que cela n’a pas marché.
Mme Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des P-O, a été la toute-première à féliciter Bernard Fourcade pour sa brillante réélection. Elle avait même tenue, dès 20h 45, à se déplacer en personne jusqu’à son bureau de la CCI pour lui exprimer ses sincères félicitations, dès les premières tendances électorales (re)connues, apportant également avec elle un message du Président de la Région, Christian Bourquin. Il faut préciser que l’équipe emmenée par Bernard Fourcade a noué de nombreux et actifs partenariats avec le Conseil général des P-O et la Région Languedoc-Roussillon…
Dans la soirée, plus tard, d’autres élus se sont manifestés auprès de Bernard Fourcade par un appel téléphonique. Parmi eux : Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, Jean Castex, conseiller social à l’Elysée, François Calvet, député-maire du Soler…Jusqu’à Olivier Ferrand, un proche de DSK conseiller municipal à Thuir, qui a envoyé un sms depuis New-York !
Aux dernières nouvelles, Daniel Mach (député-maire de Pollestres), se serait fait voler son téléphone, tandis que Jean-Paul Alduy (sénateur-président de l’agglo PMCA), aurait épuisé son forfait téléphonique mensuel et Claude Barate (éminence grise dit-on de la liste Bruno Delmas), attendrait encore et encore le mode d’emploi de son portable pour l’utiliser… Ceci expliquerait cela : à savoir que ni l’un et ni les autres n’auraient appelé Bernard Fourcade pour le féliciter. Vous le croyez, vous, ça ?