Le petit quotidien local Le Journal du Pays basque (JPB), proche du courant nationaliste, a annoncé vendredi soir qu’il allait cesser de paraître le 21 décembre en raison de difficultés financières, une fermeture après plus de douze ans d’existence signifiant la perte de 16 emplois.

Dans un éditorial du journal paru avant-hier samedi, le gérant et directeur de publication Antton Etxeberri évoque la crise de la presse et des difficultés financières “nombreuses et implacables”. Parmi celles-ci, selon lui, les difficultés économiques de partenaires, des subventions publiques “quasi-inexistantes”, un “boycott publicitaire” de décideurs politiques locaux leur faisant payer une “liberté de ton” et des dettes accumulées ces derniers mois.

“Les effets de la crise de la presse, accentués ce dernières années par la crise économique (…) ne nous permettent plus de poursuivre l’aventure actuelle”, poursuit le gérant du quotidien lancé à Bayonne en 2001, dont le siège est à Urrugne, et diffusé dans l’ouest du département des Pyrénées-Atlantiques.

Si, depuis sa création, “les ventes du journal étaient très faibles et le résultat déficitaire”, Antton Etxeberri a indiqué à une correspondante de l’AFP que “des milliers de lecteurs le lisaient sur internet”.

Il n’a pas fourni de chiffre de tirage, mais au plus fort de son existence, le Journal du Pays basque, publication à sensibilité nationaliste et sociale, était diffusé à 5 000 exemplaires, selon des sources concordantes. Il paraissait du mardi au samedi, en français, avec quelques chroniques en basque.

Selon son gérant, le JPB “avait pu se créer et subsister grâce à un partenariat avec le quotidien Gara”. Gara est un journal nationaliste basque édité en langue espagnole et basque des deux côtés de la frontière franco-espagnole et lui-même en proie à des difficultés.

Certains salariés du Journal du Pays basque contactés par l’AFP se sont dits “très affectés” par la fermeture qui leur a été annoncée vendredi et attendent de “connaître les modalités de licenciement”.

(Source : lefigaro.fr)