Nous avons déjà parlé des deux petites reines du caveau des vignerons de l’Agly à Saint-Paul-de-Fenouillet (la Citroën B 14 G et la simca 1000 Talbot).
En ce samedi 4 août, elles étaient fêtées dans la plus grande dignité, mais aussi dans la plus grande convivialité, comme savent faire les Saint-Paulais.

C’est Mélanie, responsable des lieux, qui jouait à merveille son rôle d’hôtesse, secondée par Stéphane. Une belle rencontre pouvait commencer.

Les yeux tournés vers l’économie première : la vigne et le vin

À Saint-Paul, les liens sont créés entre la population, et les vignerons. Cette osmose est représentée par les diverses présentations. Celle de l’association de Jean-Marie GIRAUD, « Les Santpanhols », regroupant une bonne centaine de personnes et fournissant un véritable travail de mémoire sur le village. Elle prépare bien d’autres initiatives allant dans ce sens. Un fascicule à paraître est prochainement attendu.
Au vernissage, était présente également Audrey JAMMET, première adjointe, représentant la municipalité. Elle témoignait ainsi, de la volonté des élus d’être aux côtés des vignerons, de les soutenir dans des moments que nous pouvons qualifier de « pas simples » pour cette économie, pour cette profession.
C’est Gérard de l’entreprise Chami, qui a mis à la disposition de l’exposition les deux véhicules, était absent pour l’occasion, mais bien présent dans les esprits. Chacun mesurait la beauté du geste, représentant le lien entre l’entreprise et le monde vigneron.
D’anciens administrateurs, dont Jean SARDA et René PARISOT, ont tenu à cette occasion, à montrer leur soutien indéfectible aux jeunes générations.
Ces images montrent une même volonté : la nécessité pour tous, d’œuvrer dans le même sens, pour l’économie première, la vigne et le vin.

Une exposition qui parle

Le travail remarquable de l’association « Les Santpanhols », vient montrer, par le relais de photos anciennes récoltées chez les habitants, le travail des femmes sur les exploitations viticoles. Celui du ramassage des sarments est mis en évidence. Travail ô combien ingrat, pénible. Transportez-vous, en hiver, par un temps froid et venteux, quand la tramontane souffle à vous renverser, ramasser tous ces sarments. Nous sommes certains que vous ressentez cette peine dans le bout de vos doigts.
Les vendanges, sont aussi amplement représentées. Sur les clichés, nous pouvons ressentir la joie de tous les vendangeurs arrivant au terme d’une année de travail et la récolte mise à l’abri.
À l’année prochaine ! C’est ce que semblent dire tous les regards si vous savez les percer.
C’est aussi la présence d’un métier, disparu de notre environnement, qui attire notre regard. Celui de tonnelier. En lisant le court texte présenté comme un « interwe », il est aisé d’imaginer le jeune apprenti au travail auprès du maître ouvrier. Cette profession a disparu de notre milieu viticole. Pourtant, aujourd’hui, des fûts sont utilisés pour la vinification des meilleurs crus. N’y a-t-il pas là, une réflexion à mener, pour réintroduire ce beau métier, en formant des jeunes qui demain deviendraient des tonneliers expérimentés ?
Valérie et Joël venus de Normandie et en vacance au village voisin comme ils le font depuis quarante ans, ont répondu présent à l’invitation lancée. C’est l’occasion pour eux, de faire de nouvelles rencontres, de découvrir grâce aux photos de Maurice SéGUIé, les paysages hivernaux qu’ils n’ont jamais vus. Nous pouvons dire, que pour Valérie, peut-être, une vocation est née. Celle de faire de belles photos.
Enfin, avant l’apéritif offert avec les crus prestigieux de la cave et les biens agréables petits fours délicieusement préparés, Mélanie devait laisser la parole à Francis BONET, président des « Vignerons des Côtes d’Agly ». Il devait remercier les participants pour leur solidarité avec le monde vigneron, les organisateurs de cette bien agréable fin de matinée.
Plus qu’un seul mot à dire : « A bientôt ! ».

Joseph JOURDA.