D’abord, il y a la voix. Puis, il y a les mots. Ensuite, il y a l’interprétation. Enfin, mais ce n’est pas fini, il y a l’émotion.

Joan Ortiz, le chanteur d’ici, a trouvé avec son nouvel album – “Un poc de llum” – le bon tempo, le bon temps, le ton juste qui sied pour faire un joli pied de nez à l’air du temps, celui qui charrie une variété faite de reprises, où il est de bon ton de faire revivre le répertoire de nos artistes disparus.

Lui, Joan Ortiz, il emprunte un autre itinéraire vocal et musical, il se désolidarise ce cette mode qui ne crée plus mais qui ne rend que des hommages. Certes, cela ne durera qu’un temps. La mode est ainsi faite : Adamo chante Bécaud, Cali chante Dutronc, Segarra chante Dassin. Bénabar chante Brel. Ou Brassens. Vassili reprend Brant. La Bande à Renaud reprend Renaud. Pokora et Shy’m reprennent Goldman. Boulay reprend Reggiani, tandis que Biolay s’essaye à Bashung & Daho, entr’autres. Pendant ce temps, Joan Ortiz reprend à son rythme un duo avec sa langue, le catalan, et nous entraîne dans sa soif de chanter ses passions et son regard sur le quotidien.

Dans cet album, il nous donne un peu de lumière, il nous donne la clé, il nous installe au coin du feu, comme s’il s’agissait d’être partie prenante d’un jury l’espace d’une finale des esprits libres.

Car lui, Joan Ortiz, ne craint pas de se frotter aux mots, aux notes, et cela dans une grande diversité. Comme à l’accoutumée, il persiste et signe avec brio. A savourer, intimement.

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Pochette JEAN ORTIZ

livret JEAN ORTIZ