Pour redonner vie à cet opéra du défi (à la société, à Dieu, à soi-même…), le metteur en scène Eric Perez a imaginé un spectacle cru, charnel, sans concession. Rendez-vous ce samedi 12 octobre à 20h30 et ce dimanche 13 octobre à 16h30, au Grenat, Théâtre de l’Archipel.

De blanc vêtus, les protagonistes sont jeunes, les héros d’une violence animale. Le décor, un praticable où  sont  accrochés  de magnifiques costumes  polychromes  du  XVIIIe  siècle  avant  de  devenir  un  sombre cimetière parsemé d’échelles de bibliothèque – et d’une table de festin –, laisse l’action se déployer avec clarté. Chez ce Don Juan, la séduction ne baigne pas vraiment dans la volupté. Ce scorpion profite de la moindre faiblesse de sa proie pour lui coller un grand coup de queue. Et, quand s’annonce le châtiment divin, il ne se fait pas bravaches comme dans les versions académiques, mais carrément tête à claques. Âmes sensibles, s’abstenir  !

“J’aimerais un Don Juan jeune, très jeune. Jeune, beau et violent. La jeunesse de Don Juan peut surprendre, elle effraie. Un Don Juan joueur, irrespectueux, insolent, agressif. Un Don Juan brûlant d’un désir dévastateur, il brûle très vite, très fort, il le sait, il ne veut surtout pas se consumer lentement, tristement.”  Eric Perez

Samedi 12 octobre à 20h30
Dimanche 13 octobre à 16h 30 tarif de 15 € à 50 €
Renseignements et r̩servations : 04 68 62 62 00 Рwww.theatredelarchipel.org