(André BONET, président du CML/ Centre Méditerranéen de Littérature), Lluis LLACH et Michel PINELL, adjoint au maire de Perpignan délégué à la Culture).

 

Lluís LLACH était entouré de l’ensemble des lauréats des Prix Méditerranée : Teresa Cremisi, Baptiste Beaulieu, Michel Arcens, Philippe Georget et jésus-Manuel Vargas.

Une foule impressionnante de lecteurs s’est déplacée samedi après-midi pour participer à la fête littéraire annuelle du CML autour des lauréats des Prix Méditerranée.  Après deux heures de séances de dédicaces Lluís LLACH a reçu le prix Méditerranée en présence des des partenaires du prix : Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan ; Hermeline MALHERBE, sénatrice-présidente du Conseil Départemental ; Carole DELGA, présidente de la Région OCCITANIE/ Pyrénées-Méditerranée représentée par Guy ESCLOPé ; Christine FABRESSE, présidente de la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon, représentée par la directrice départementale Nacera BENOSMAN. Le Préfet des P-O  Philippe VIGNES était représentait par Emmanuel CAYRON, Secrétaire général de la Préfecture des Pyrénées-Orientales.
Lluis LLACH a succédé au palmarès de notre prix Méditerranée à Umberto ECO, Orhan Pamuk qui a reçu depuis le Prix Nobel de Littérature, Almudena Grandès, Juan Goytisolo,Ismaël Kadaré, Milena Agus ou encore  aux Catalans Jaume Cabré et Baltazar Porcel.
Son roman  « Les Yeux fardés » a été plébiscité  par le  jury du Prix Méditerranée. Quelle belle réussite pour ce premier passage à l’écriture romanesque. On y retrouve bien sûr son amour pour sa  Catalogne natale dont il porte   haut la culture et les désirs d’indépendance.
Les yeux Fardés, propose une célébration vibrante de Barcelone, du quartier populaire de la Barcelonette et de son peuple à travers l’itinéraire de sans-grades héroïques ! Cervantes y aurait vécu. Jean Genet s’y est travesti. Elle a inspiré à Orwell son Hommage à la Catalogne…
On y retrouve également sa  sensibilité, sa tendresse pour les damnés de la terre qui ont inspiré les dizaines de chansons, militantes ou mélancoliques, qu’il a interprétées durant plus de quarante ans de carrière. Son livre est un  bel hommage « à tous ceux dont la vie a courbé la colonne vertébrale de leur corps, mais qui ont gardé toujours bien droite la colonne de leur âme. » C’est un livre d’amour pour tous ceux  qui ont subi la guerre et l’exil.
Il est des coïncidences qui finissent par devenir des évidences. Lluís LLACH  partage  avec Teresa CREMISI, co-lauréate du prix Méditerranée la même passion pour Constantin Cavafy. Le Prix Méditerranée les a réuni samedi 15 octobre à Perpignan pour le plus grand bonheur des passionnées de voyage, d’évasion,  de poésie, de partage et d’humanité.
Résolument tournée vers l’Antiquité gréco-romaine, l’œuvre de Constantin CAVAFY, poète grec d’Alexandrie (1863-1933) puise aux sources de la culture méditerranéenne. Il doit sa notoriété en France à Marguerite Yourcenar, éprise d’hellénisme, qui a traduit ses poèmes et lui a consacré un long texte dans Sous bénéfice d’inventaire.
Avec  Teresa CREMISI, c’est la 4ième fois en 30 ans – après Chochana Boukboza (« Un été à Jérusalem »), Robert Solé (« Le Tarbouche »)  et Jean-Christophe Rufin (« L’Abyssin »), que le jury du prix Méditerranée distingue un 1er roman.
En lisant la « Triomphante » de Teresa CREMISI, on ne peut pas  s’empêcher de penser à Hector Bianciotti qui avait également reçu le prix Méditerranée pour son roman Le pas si lent de l’amour. Il raconte l’exil depuis l’Argentine, son pays de naissance qu’il a quitté en 1955 avant de rejoindre l’Italie, l’Espagne puis la France.
Le destin de Teresa CREMISI est semblable au sien. De son  enfance à Alexandrie à son parcours de  femme qui fera tout pour oublier l’exil, à Milan puis à Paris.
Naître en Egypte, et plus particulièrement à Alexandrie est un immense privilège. La magie des lieux, la mer et les bateaux.  Alexandrie, une ville à nulle autre pareille avec son brassage des langues : l’italien, le français, l’anglais le grec et l’arabe ;   avec tous ces  étrangers de passage : Grecs, Juifs, Arabes  ou Italiens. Tous Méditerranéens. Tous compagnons du même bord…

 

 

 

 

Photos :
Lluis Lach entouré de Pierre-Henri de la Fabregue (Le Domaine de Rombeau)  et sa fille Elise ( à la tête avec son époux Julien du tout nouveau Restaurant “La Sous-Préfète”, rue Lazare-Escarguel)
Llluis Llach avec André Bonet et Michel Pinell
Les lauréats des Prix Méditerranée et les partenaires