Christian Bourquin et André Bonet, entourés du lauréat, des membres du jury et d'écrivains invités pour la Feria du Livre parmi lesquels : Jacques Issorel et Dani Boissé, les deux invités d'honneur de cette 13ème édition.

Le Prix Feria organisé par le Comité d’organisation de la Feria de Millas et le CML (Centre Méditerranéen de Littérature), a été remis au journaliste Jacques Durand, hier samedi 6 août 2011, à Millas, à l’occasion de la 13ème édition de la Feria du Livre, par Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon. en présence de Mme Damienne Beffara, maire de Millas, d’André Bonet, président du Centre Méditerranéen de Littérature et des membres du jury du prix présidé par Robert Berard.
Le jury a souhaité distinguer l’un des meilleurs journalistes français à écrire sur la tauromachie. Responsable de la page tauromachique de Libération, Jacques Durand été également rédacteur-en-chef des émissions taurines sur Canal Plus, collaborateur du meilleur magazine télévisé consacré à la tauromachie – Face au Toril, sur France 3 Sud – et il est aussi le signataire de très nombreuses contributions dans la presse française et espagnole.
Son dernier ouvrage paru, “Toros, la Tauromachie dans l’art populaire” (Collection Henriette et Claude Viallat), publié aux Editions Gaussen, écrit à partir de la collection d’Henriette et de Claude Viallat ( Membre en 1969 du groupe Supports-Surfaces, ancien directeur de l’école des beaux-arts de Nîmes ), présente et analyse les diverses représentations de la corrida dans l’art populaire. Car, depuis qu’elle existe, la corrida alimente l’imagerie populaire. Tous les supports lui sont bons : gravures, BD, publicité, objets souvenirs, cartes postales, boîtes d’allumettes, bagues de cigare, affiches de cinéma, assiettes peintes, partitions de musique, jeux, emballages, poupées etc. Dessus, la corrida y déploie le grand éventail d’histoires, de fables, d’explications qui la traversent. Corrida comique, tragique, sérieuse, pour rire, érotique, sauvage, cruelle, sublime, admirable, fantaisiste, fantastique, sophistiquée, sommaire, haïssable, passionnelle. Depuis des années, le peintre Claude Viallat (lauréat du Prix Feria 2009) collectionne, sans en écarter un, tous ces supports, riches ou modestes, sur quoi s’inscrit le combat d’un homme avec un toro et les sentiments, contradictoires, qu’il inspire. Sa collection, la plus riche au monde (environ 17000 pièces à ce jour) donne à voir, l’étendue, la variété, l’infinie richesse de cette imagerie, sa créativité, sa puissance populaire. Le toro est sauvage, le toro est gentil, le toro est bienfaisant, le toro est rigolo, le toro fait vendre du cirage, le toro fait peur, le toro est courageux. Le torero est un héros, le torero a peur, le torero est un séducteur, le torero est une femme, le torero joue, le torero est un souvenir, le torero meurt… Ce sont tous ces aspects que donne à voir le présent ouvrage, écrit par l’un des meilleurs connaisseurs actuels de cette culture.