La publication des photos du corps sur une plage turque d’un petit garçon mort noyé après le naufrage de deux embarcations de réfugiés syriens tentant de rallier la Grèce a profondément ému l’opinion publique. Ces photos font écho à celles d’enfants espagnols tués par les bombes larguées par les avions franquistes au-dessus de Madrid pendant la guerre d’Espagne.

Pour la première fois, une armée s’acharna sur les civils, en particulier sur les habitants de Madrid et de Guernica, afin de briser leur moral et, ainsi, obtenir la reddition de leur gouvernement.Devant le danger encouru par les enfants, les autorités républicaines les évacuèrent des zones de front et les hébergèrent dans des colonies installées au Levant ou en Catalogne. Dépassées par l’afflux de ces réfugiés, elles firent appel à la solidarité internationale. En France, nombre de ces enfants furent pris en charge par le Comité d’Aide aux Enfants d’Espagne créé par la Ligue des Droits de l’Homme et la CGT. Ce Comité ouvrit dans notre département deux centres de transit, un à Port-Vendres, l’autre à Prats-de-Mollo. Après un séjour de deux à trois semaines, les enfants étaient envoyés dans des familles d’accueil à travers toute le France.

Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant, Georges Sentis, docteur en Histoire, traitera cet épisode peu connu de la solidarité internationale aux victimes de la barbarie le vendredi 20 novembre à 16h, salle San Jordi, à Elne.