A partir du 31 mars et jusqu’au 10 avril, quatre artistes du collectif RegArts66, vont exposer pour la première fois à la Capelleta.

Une peintre, deux sculpteures et un plasticien à mi-chemin entre bas-relief et peinture présenteront leurs œuvres aux cimaises et sellettes de cette ancienne chapelle, beau site dédié aux expositions.

Pourquoi “kaléidoscope” ? Parce qu’ à partir des mêmes éléments qui nous entourent, la vison et l’interprétation qu’en donnent ces quatre artistes nous restituent des combinaisons différentes, dans des Å“uvres sensibles, étonnantes, séduisantes.

(Joe HOERNER – L’île rouge).

 

Joe HOERNER Peintre, sa démarche picturale tend vers l’expressionnisme abstrait. Elle recherche dans l’imaginaire par le trait et la couleur. Elle a découvert l’aquarelle à la fin des années 80, puis en fréquentant différents ateliers, elle a pratiqué d’autres médiums, pour aujourd’hui utiliser essentiellement l’acrylique. Elle est en recherche perpétuelle et c’est souvent le peinture qui la guide, comme une mélodie de bonheurs comme de malheurs. Ses toiles interpellent le spectateur et le fait devenir acteur en lui permettant de voyager dans une ambiance mystérieuse de formes et de couleurs.

(Florence ALFREDO РT̻te dans la main)

 

Florence ALFREDO Sculpteure depuis 1995, elle s’essaie sur des matériaux variés, savon de Marseille, argile sans cuisson, plâtre; béton cellulaire, argiles. Chaque création est un bagarre contre la matière qu’il lui faut dompter, et ce sans modèle, sans moulage. Elle s’efforce de maîtriser la lumière, les surfaces: lisse, très lisse, rugueuse, presque coupante… et enfin élaborer des soupes de sorcières pour habiller le tout. Des Å“uvres fortes et sensibles à la fois, pleines d’émotion pour aller à la rencontre du lecteur, le capter, partager l’émotion, entamer un dialogue…

 

Marie-Odile TORNÉ Peintre, sculpteure, graphiste, pour cette première, elle n’expose qu’une série de ses sculptures de grès blanc. Pour obtenir cette texture particulière, elle fait une double cuisson, une première en four traditionnel, une seconde en four raku. Certaines sont noircies par les fumées, d’autres dépouillées d’émail (raku nu). C’est d’ailleurs la magie du raku, le grain final est pratiquement imprévisible, difficilement contrôlable, et les marbrures obtenues sont aléatoires. De ce fait chaque pièce est unique, résultat inattendu d’une formidable alliance des trois éléments: eau-terre-feu. Le sujet humain classique se trouve ainsi transformé par des éléments naturels puissants qui dépassent la volonté de l’artiste pour imposer leurs lois. Six “Vanités” sont offertes à notre regard.

(Marie-Odile TORN̩ РCorps)

 

 

 

Jean-Pierre BOISARD (ci-dessous). Une recherche primitive et radicale dans la matière, ou le support lui-même devient médium. Détournements, matériaux de récupération et recomposition, l’utilisation de plâtre et de résines comme support de base permettent de jouer de la lumière et des transparences, à mi-chemin entre le bas-relief et la peinture. Cette palette originale nous emporte vers d’autres univers, minéral, métal, plastique. Les sensations diffèrent, du visuel lointain au tactile proche, jusqu’à en oublier totalement le matériau et la technique. Issu de l’Ecole Boulle et des Beaux-Arts, designer et architecte d’intérieur, il présente ici ses travaux artistiques récents. Une exposition éclectique, dans laquelle il est permis de plonger dans des sensibilités différentes, face à des créations qui dialoguent avec le visiteur.


La Capelleta • Rue Pierre Rameil – Céret – Entrée libre – Du lundi au vendredi: 14h – 18h. Samedi & dimanche: 10h – 18h