Alexis Jenni (chemise blanche au centre de la photo) aux côtés d'André Bonet, de Sylvie et Henry Quinson dans les studios de la Télévision libanaise MTV.(photo prise le 31 octobre 2011)

Conseiller pour le film Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, Henry Quinson figurait sur la) liste des invités d’honneur du 18° salon international du livre francophone de Beyrouth. Il est revenu sur cette aventure cinématographique inclassable dont l’écho mystérieux a maintenant dépassé nos frontières, à l’occasion de la sortie d’un livre « Secrets des hommes, secrets de Dieux » qui a reçu le prix Spiritualités d’aujourd’hui 2011.

Henry Quinson a participé à toutes les étapes du film. Dans les coulisses, il a pu entrer dans le secret des dieux, qui révèle aussi le secret des hommes. Ce récit inédit, empreint d’humour et de sensibilité, est plus qu’un “making of” ou une simple analyse artistique.

Un film, c’est une cathédrale, oeuvre collective d’êtres animés par l’Esprit. Quel est cet Esprit qui a bouleversé aussi bien les chrétiens proches de la vie monastique de Tibhirine que des athées épris d’humanisme et d’humanité ? Y-a-t-il là un message à entendre au seuil du IIIe millénaire, marqué par la sécularisation autant que par le choc des civilisations ? C’est à toutes ces questions qu’a tenté de répondre Henry Quinson à Beyrouth lors du débat animé par André Bonet, Président du CML (Centre Méditerranéen de Littérature). Dès ce mercredi 2 novembre 2011 débute la semaine des prix littéraires avec le Goncourt et le Prix Renaudot. Cette année, un premier roman part favori du Goncourt, “L’Art français de la guerre” d’Alexis Jenni. Ce dernier était lundi à Beyrouth aux côtés d’André Bonet pour évoquer son roman et participer à une émission de la chaine de télévision libanaise MTV avec Henry Quinson. Alexis Jenni décrochera-t-il le Goncourt 2011, le plus prestigieux des prix littéraires français et machine à best-sellers ? Le suspense sera levé mercredi à 13h. Longtemps, Alexis Jenni a écrit “pour se faire plaisir”, entre deux cours donnés dans un lycée de Lyon, et se considérait jusqu’ici comme “un écrivain du dimanche”. Cet agrégé de biologie de 48 ans n’a pourtant jamais cessé d’écrire, mais “de petites choses”, dit-il, restées dans ses tiroirs.

– “Je suis modeste, c’est un handicap un peu ridicule, je sais”, écrit Jenni sur son blog. Pourtant, “L’Art français de la guerre”, premier roman publié, envoyé par la poste à un seul éditeur, Gallimard, a fait l’effet dune bombe. Et pourrait le propulser au sommet.Dans sa fresque de 630 pages, épopée entre Indochine et Algérie, il enchaîne les scènes de combats poisseuses, charnelles, évoque lÂ’omniprésence des vingt ans de guerres coloniales dans les esprits dÂ’aujourdÂ’hui, questionne lÂ’identité nationale.

Alexis Jenni a confié à André Bonet sa passion pour le pays catalan qu’il a découvert il y a 20 ans en faisant l’ascension du Canigou et en visitant nos plus belles églises romanes (une vraie passion pour lui). Il garde le souvenir de sa visite de Saint Martin du Canigou : « un lieu de silence accroché à un rocher, on se croirait en hiver au Tibet ! ». Côté musique, Alexis Jenni a une passion pour Pablo Casals et les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Avec (on lui souhaite !) ou sans Goncourt, Alexis Jenni à mille et une (bonnes raisons) de revenir bientôt à Prades et à Perpignan.