La galerie Marianne poursuit ses expositions. Elle accueillera du 2 au 19 octobre la sculptrice Hélène Bruneau et le photographe Paul Williams.

Hélène Bruneau vous invite à découvrir un univers artistique qui s’impose en tant que baume contre le stress et la morosité. En effet, de ses oeuvres en argile ou en résine aux formes rondes, naïves et épurées émanent une bienfaisante douceur, un réel apaisement.

Pour atteindre cette maîtrise, il aura fallu à cette jeune artiste résidant en Haute-Garonne (elle est âgée de 32 ans) plus d’une décennie de travail assidu, passionné et courageux.

« Après des études en sciences du langage et suite à la rencontre avec un sculpteur, je me suis lancée à 100% dans cet art. Dans ma démarche, je suis très inspirée par le sculpteur François Pompon : on ne garde que les détails les plus importants » précise-t-elle.

Sous ses doigts naissent des animaux attachants, des hommes athlétiques et des femmes maternelles, des « z’amoureux » enlacés, mais également des sculptures conceptuelles qui laissent libre cours à l’imagination. Si sa production est essentiellement composée de formats de taille « modeste » (à Argelès-sur-Mer, elle en exposera une vingtaine hauts de 30 à 60 cm), Hélène crée de temps à autre des sculptures monumentales, comme ce « Gros chat zen » de 2 mètres de long.

Pour l’avenir, les projets ne manquent pas. Parmi eux, l’ouverture d’un atelier d’art thérapie tient la corde. Peut-être une manière de partager sa propre expérience ?

– « Personnellement, la sculpture m’a apaisée. Je me suis fait mon propre art thérapie, j’ai pris confiance en moi. Sculpter est extrêmement important pour moi. Je ne pouvais pas ne pas sculpter. »

Changement radical d’univers chez Paul Williams. Un univers à l’image des racines de ce photographe qui vit le plus clair de l’année à Argelès-sur-Mer (« J’ai visité 93 pays et c’est Argelès-sur-Mer, ce petit coin de France qui me convient le plus ») : typiquement « british ».

En effet, l’appareil photo toujours à portée de main, cet enseignant à la retraite traque dans le simple quotidien l’étrange, l’improbable, l’absurde.

– « Je suis inspiré par tout ce qui surprend. Je prendrai ici comme exemple une rue d’Argelès-sur-Mer qui se nomme « Impasse de l’Avenir. » : celle-ci est assez représentative de la situation sociale actuelle, non ? La photographier représente donc un acte politique ! » annonce-t-il avec tranquillité, détachement, et un humour solidement estampillé « Outre-Manche. »

Les résultats de cette chasse permanente à l’étonnant en surprendront plus d’un… avant de les convaincre. A la galerie Marianne, le visiteur croisera, immortalisés en une soixantaine de clichés, des personnages dont il n’imaginait jusque-là même pas l’existence : des conduits d’aération qui ressemblent presque trait pour trait à ET, le plus célèbre des extraterrestres ; une cuve ayant pris les traits d’une personne joufflue. Entre autres.

Mais ne vous méprenez pas : la démarche artistique de Paul, aussi décalée et originale soit elle, n’exclut ni le talent, ni la reconnaissance du public et de ses pairs.

« Certaines de mes photographies ont même été publiées à Hong Kong (il a enseigné en Chine, NDLR) et en Angleterre. J’ai même gagné un prix en Colombie. »

De quoi convaincre les plus sceptiques.

– Exposition à la galerie Marianne du 2 au 19 octobre. Les mardis, jeudis, vendredis et dimanches de 14 h à 18 h ; les mercredis et samedis de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Fermé les lundis. Entrée libre.