– “Les pieds dans le sable, la tête dans les nuages & le regard sur la Grande Bleue”… C’est ainsi que les organisateurs du Platja Electronic Festival, à Argelès-sur-Mer, nous invitaient à être, hier dimanche 2 août 2015, les pionniers d’une formidable aventure.
Et le slogan a tenu toutes ses promesses !
Combien étions nous sur la plage ? 10 000, 12 000, 14 000 ?… Peu importe. Nous étions nombreux. Très nombreux. Dans un espace réduit, certes, face à la Méditerranée.
Dès la mi-journée, alors que le Platja ouvrait ses platines “qu’à” partir de 16h, la foule était là, défilant tel un pèlerinage en direction du site.
Et la plage d’Argelès se donnait de vrais airs d’Ibiza, avec un son faisant trembler les fondations des maisons jusqu’à 1 kilomètre à la ronde. Comme je vous l’écris !
Le Sónar Festival de Barcelone n’était plus trop loin. Nombre de Catalans espagnols avaient d’ailleurs fait le déplacement. Certains des festivaliers du Platja avaient encore en mémoire, solidement ancré entre leurs oreilles et sous les cheveux, l’Electrobeach de Port-Barcarès ou le Monegros Désert Festival d’Espagne… Entre raveurs, tous les rêves sont permis !
Chacun l’aura compris : pour sa 1ère édition, le Platja – auquel on ne peut que souhaiter longue vie – aura été un total succès.
Dans un cadre estival des plus festifs, entre mer Méditerranée et Bois de pins centenaires, avec une programmation de légende – Jeff Mills, Oscar Aguilera, Joris Delacroix, Synapson… – loin des standards commerciaux habituels… Les organisateurs, La Frontera Productions principalement, nous ont offert l’un des plus beaux événements de l’été 2015 sur la Côte Catalane, du Barcarès à Lloret del Mar !
Une succès qu’il faudra vite récidiver et, peut être ?, mieux travailler au niveau des décors. En tout cas, le Platja peut se rassurer : il a de bonnes saisons devant lui pour encore plus et mieux grandir ; son influence musicale purement techno a ouvert une nouvelle voie pour les musiques “trance” du monde, dans une ambiance colorée et des plus déjantées.
Comme il y a eu un avant et un après tsunami hollandais (au niveau du tourisme local), il y aura c’est sûr et certain un Avant et un Après Platja à Argelès-sur-Mer.
Les organisateurs, avec il faut le rappeler la bénédiction de la Commune et le soutien très actif de l’Association des Commerçants du Centre-plage, ont apporté un côté chic qui faisait défaut à la station, dans une ambiance “flower power” où chacun a pu se trémousser et danser sans répit jusqu’au bout de la nuit et en toute sécurité : la Fête ! Il ne manquait que les palmiers.
Le nouveau slogan d’Argelès-sur-Mer pourrait être : “Ciel, soleil, mer et Platja”… Mais l’équipe vieillissante aux commandes de la municipalité saura-t-elle saisir cette chance inestimable pour rajeunir son image et celle de la station ?
Car dès ce lundi matin, il y a de fortes probabilités que le standard de la mairie soit encombré de plaintes émanant de riverains gênés aux portes de leur domicile et/ ou de leur garage par le stationnement sauvage sur la voie publique de centaines de véhicules… C’est peut être là, la seule ombre au tableau. Les organisateurs du festival n’ont pas su gérer et assurer au niveau de l’offre des parkings. Exemple : le commerçant qui gère la seule station service de la Plage s’en souviendra longtemps, encore et encore : ses pompes à essence étaient totalement inaccessibles, des festivaliers ayant abandonné leurs véhicules sur place.
Enfin, un grand bravo et un énorme merci aux services techniques municipaux, qui eux pendant ces dernières vingt-quatre heures ont permis au site et à ses alentours d’être propre en permanence, malgré la déferlante des “clubbers” qui, dans ce genre de rendez-vous, ne savent se déplacer qu’un verre à la main ou autour du cou rempli à bâbord. Et à tribord tant ça tangue et ça chavire ! Les employés municipaux ont été d’une efficacité impressionnante pour nettoyer les lieux.

F.K. (En souvenir de DJ Frankie Knuckles)