Devant le succès phénoménal de la 1ère édition du Platja Electronic Festival, qui s’est tenu le dimanche 2 août dernier sur la plage d’Argelès, qui a attiré environ 14 000 personnes, de 16h à 2h du matin, les organisateurs – La Frontera Productions/ la talentueuse équipe du festival Les Déferlantes d’Argelès-sur-Mer, l’OMA, Marendadisc, Flex Events, l’Exotik Café…) ont décidé de remettre le couvert l’an prochain, et sur deux jours s’il vous plait : les 29 et 30 juillet 2016.

Le premier rendez-vous a été une belle réussite exceptionnelle – il est vrai portée par une scène musicale avec aux platines des disc-jockeys de légende – même si sur le net nombre de critiques émettent un bémol “sur l’organisation, trop de monde… de la scène aux buvettes une galère, sans parler des toilettes !”. En revanche, toujours sur le net, c’est l’unanimité pour le plateau musical, le climat festif… et la sécurité “grâce à des secours omniprésents”. En règle générale, selon les sites et les contributeurs repérés, cette 1ère édition du Platja se voit attribuer la note de 4,5/ 5 ! C’est presque un sans faute.

La programmation (avec la présence de références mondiales de la techno, tels Paul Kalkbrenner, Joris Delacroix… et Jeff Mills) et le cadre environnemental (les pieds “presque” dans l’eau face à la Méditerranée) ont permis au Platja Electronic Festival de se hisser au sommet et d’entrer dans la cour des grands (tels l’Electrobeach de Port-Barcarès, le Sonar de Barcelone ou encore Le Movement/ Détroit Electronic Music Festival).

Incontestablement, le Platja Electronic Festival est venu bousculer le business local, en revigorant son économie touristique, avec une créativité et une efficacité qui nous a laissés pantois, tellement les organisateurs ont développé une sacrée énergie dans un laps de temps limité.

Certes, il y aura toujours des gens pour ronchonner, les mêmes qui sont “pour” tout ce qui est contre et “contre” tout ce qui est pour (sans avoir l’ombre du talent de Pierre Dac), ceux-là même professionnels du tourisme (soi-disant) qui ont rouspété parce que Les Déferlantes avaient lieu sur les hauteurs de Valmy et pas sur le font-de-mer face… à leur business ?

La programmation d’un tel événement estival est courageuse par les temps qui courent. Car des concerts et spectacles en saison, il en est exactement comme de l’autorisation d’implanter des supérettes sur le territoire : les communes qui les refusent se les voient ensuite “voler” par des communes alentours en manque d’idées et d’inventivité pour renouveler leurs animations de l’été.

Il n’est pas question non plus pour le Platja d’être une pâle copie de l’Electrobeach de Port-Barcarès, le géant du secteur qui a plus d’une longueur d’avance dans le métier (et qui affiche au compteur 140 000 entrées sur trois jours), pas question de le concurrencer sur ses terres : le Platja Electronic Festival veut montrer que même parmi les sons technos il y a de la place pour deux sur le littoral roussillonnais, à des dates éloignées, tant l’inventaire des musiques électroniques est divers et illimité. Dans tous les domaines, comme nous le rappelle actuellement une pub pour une marque automobile française qui cite le docteur astrophysicien Sylvestre Maurice : “Tous les explorateurs le savent, le plus excitant est ce qu’il reste à découvrir”.

Sur ces mots, longue vie au Platja (et à l’Electrobeach).