Une fois de plus, les ravis des crèches de l’Elysée et de Matignon nous prennent pour des crétins, des jambons, des quiches… Plus simplement et plus directement dit : pour des c… ! Dans le cadre des festivités du Nouvel An, près de 1 500 personnes se sont rassemblées dans l’Yonne. Les forces de l’ordre sont toujours sur place, ce dimanche 2 janvier 2022, mais il n’y pas d’évacuation en cours, pour le moment. Les organisateurs ont arrêté les platines à 1H 30, les raveurs quittent les lieux depuis, tranquillement et sans être inquiétés
Selon une information de France Bleu, et relayée par le site Atlantico.fr, “les fêtards se sont rassemblés sur l’esplanade d’une usine désaffectée à Saint-Florentin, peu avant minuit le vendredi 31 décembre. Ils s’étaient tout d’abord donné rendez-vous à Migennes, à moins d’une vingtaine de kilomètres des lieux”.

Par ailleurs, « Un important dispositif de gendarmerie est en place afin de sécuriser les abords du site et les axes de circulation. Un périmètre de sécurité a été installé et des contrôles alcoolémie et stupéfiants sont en cours », a précisé la Préfecture de l’Yonne dans un communiqué ce samedi. Assurant que le rassemblement « devait prendre fin » et qu’un « suivi sanitaire » était assuré sur place, la préfecture a ajouté que « par arrêté, le préfet a interdit ce type de rassemblement festif musical non déclaré qu’il condamne fermement » (…).

Paroles, paroles…

Comment au sommet de l’Etat – même si nous sommes pleinement conscients que les “Renseignements Généraux” ont été dissous par le président Nicolas Sarkozy, en 2008 – le Chef de l’Etat Emmanuel Macron et son Premier ministre Jean Castex n’ont jamais été informés de cette rave party ? Attendaient-ils de recevoir un flyer, une invitation en bonne et dû forme ?… N’y a-t-il pas un préfet dans l’Yonne ?… Nos dirigeants savent-ils qu’Internet existe ?… A moins qu’on leur ait coupé l’accès aux réseaux sociaux, en même temps que l’accès à des sites interdits aux moins de 18 ans ?…

Cela pose un vrai questionnement pour un débat de fond sociétal : la France pourrait donc être envahie par l’armée d’un pays de la taille du Luxembourg, ou être à la merci d’un coup d’Etat fomenté par des Tchétchènes en exil sans, cela sans que nos dirigeants aient vu passer quelque chose ?… Grave.

Heureusement, comme trop souvent hélas en pareilles circonstances, nos braves journalistes ont assuré le service après-vente de ce Gouvernement, en interviewant comme par harard, ou plutôt en interrogeant, uniquement des raveurs qui leur ont assuré la main droite sur le coeur – et une canette de bière ou une bouteille d’un mélange stupéfiant dans la main gauche -, qu’ils avaient été informés de la tenue de cette rave party par le bouche-à-oreille (certains d’entre eux ayant fait le trajet depuis les Pyrénées ou le ballon d’Alsace !)… On croît rêver !!!

Enfin, la préfecture a conclu que « le préfet est en lien avec le procureur de la République afin qu’une enquête soit ouverte notamment sous la qualification d’organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical ». Foutaise ! On connaît déjà le verdict, écrit à l’avance.

A la fin, vous pariez combien, il y aura à peine une poignée d’interpellations (sur plus de 1 500 participants), on aura trouvé 1 gramme de coco (et encore coupée avec du Doliprane ou de la Codéine), etc.-etc.

Pourtant, cette rave party était totalement illégale, pour commencer elle était organisée dans une propriété privée… On passera ensuite sur les addictions répréhensibles consommées au rythme de la musique. Certes, faut bien que jeunesse se passe, se fasse, mais il nous semble que les pouvoirs publics mettent plus de zèle pour déloger des familles (inoffensives) qui squattent socialement des logements privés inoccupés, désaffectés…

Nous y revoilà : deux poids deux mesures, selon que vous serez… Amen !

 

L.M.