46e Festival Musique et Orgue de Vinça, organisé par l’Association Jean-Pierre Cavaillé autour de l’extraordinaire orgue baroque de l’église Saint Julien-Sainte Baselisse, joyau patrimonial. Le festival a été créé en 1975 afin de mettre en valeur l’orgue baroque de l’église Saint-Julien Sainte-Baselisse de Vinça. Cet orgue, restauré par le grand Gerhard Grenzing basé à Barcelone, est une pièce maîtresse du patrimoine départemental

 

Si l’orgue est dominant dans le festival, celui-ci est ouvert aux autres instruments et à la voix. La tradition veut que si le concert ne comprend pas d’orgue, il est joué en début de concert, souvent par un élève avancé.

 

Les concerts ont lieu des vendredis de juillet et août

 

L’édition 2020, pour cause de pandémie, ne comprenait que quatre concerts mais elle s’est déroulée au mieux car le public a été présent dans les limites imposées par les contraintes sanitaires.
L’ouverture s’est faite avec Les voix buissonières et des chants de compositeurs nordiques, un moment de charme. Ce furent ensuite Les inattendus, un duo original, accordéon/viole de gambe, Vincent Lhermet et Marianne Muller. En introduction à ces deux concerts, Maï Saito a offert quelques pièces pour orgue. Le duo Frédéric Rivoal (orgue) et la soprano Ayako Yukawa sur des airs d’oratorios et d’opéras baroques a été un enchantement.

L’édition 2020 s’est conclue sur un duo orgue/hautbois (Christophe Guida et Nathalie Petibon) , beau mariage de sonorités sur des musiques allemandes du XVIe au XVIIIe siècle.

 

L’édition 2021… Cinq concerts et un concert invité

 

Les concerts ont lieu à 21h, sauf le concert invité qui aura lieu à 20h 30.

 

 

 

Mardi 29 juin : concert invité : en prélude au Festival en partenariat avec Les amis d’Alain Marinaro.
Delphine Megret , chant, Benjamin Gaspon, traverso, Jean-Pierre Baston, orgue.
Par le biais du chant et du traverso, c’est paradoxalement l’orgue qui se trouve mis à l’honneur dans ce concert. Les frontières entre la musique religieuse et la musique profane ne sont pas si étanches, et l’art du « bien chanter » s’acommode fort bien de ces deux mondes. L’organiste a voulu ici faire entendre l’instrument pur, dans sa destination première (Couperin, la messe), et celui de la transcription, qui peut s’aventurer hors de l’église (Rameau). Tant à la messe qu’à l’Opéra, il y a un ordonnancement. En somme, deux liturgies, pour notre seul plaisir, et en plus un divertissement avec une suite de Dornel mettant en valeur admirablement le traverso.
Œuvres de Couperin, Rameau, Lebègue, Dornel.

 

Vendredi 9 juillet : Ulrike Van Cotthem, soprano et Christopher Hainsworth, orgue.
La soprano allemande Ulrike Van Cotthem et l’organiste néo-zélandais Christopher Hainsworth proposent un programme qui nous bercera dans des sonorités bien connues de Vivaldi, Händel, Mozart, mais qui réservera aussi quelques surprises qui sortent du répertoire habituel d’un récital orgue et voix…
Avec l’amical soutien des Amis d’Alain Marinaro.

 

Vendredi 16 juillet : La Passion de Jeanne d’Arc, de Carl Theodor Dreyer (1928), projection accompagnée à l’orgue par Paul Goussot (titulaire à Sainte-Croix de Bordeaux et Saint-Maurice de Bécon).
En collaboration avec l’association Les Ciné-Rencontres de Prades, un chef-d’œuvre du cinéma muet qui retrace le procès et l’exécution de Jeanne d’Arc, incarnée par Renée-Jeanne Falconetti.
Passionné de cinéma muet, Paul Goussot improvise l’accompagnement musical. Une première pour le festival !

 

Vendredi 23 juillet : Le Roi des instruments, quatre pièces d’orgue et pièces en concert avec flûte par Mai Saitō (titulaire à Saint-Matthieu, Perpignan, et à la Cathédrale de Perpignan, orgue de chœur) & Benjamin Gaspon (traverso).
Programme autour de la musique de clavier des maîtres de chapelle et des virtuoses du Siècle des Lumières. La part belle est faite aux musiciens de la Chapelle Royale de Versailles et du Concert Spirituel, contemporains de l’orgue Cavaillé de Vinça.
Œuvres de Lully, Marchand, Couperin, Bach, Rameau, Mondonville, Duphly.

 

Vendredi 20 août : Maître Perez l’organiste, conte musical pour narrateur (Clément Riot) et accordéon (Fanny Vicens).
Adaptation et réécriture moderne d’un conte fantastique de Gustavo Adolfo Bécquer (1836-1870), écrivain, poète et dramaturge espagnol : un organiste, pauvre et aveugle, bon et inspiré, dont l’âme continuera, après sa mort, à défendre sa musique…
Œuvres de Cabezón, Ligeti, Berio, Gervasoni, Hersant, Mantovani.

 

Vendredi 27 août : l’Influence française dans la musique d’orgue de J-S Bach, récital par Benjamin Alard (titulaire à Saint-Louis-en-L’Ile, Paris).
Le très jeune Bach, formé par son frère Johann Christoph, avait déjà découvert la belle danse et le répertoire pour orgue des compositeurs français (Marchand, Grigny). Un peu plus tard, il se les approprie différemment en nous livrant une transcription d’après François Couperin et une merveilleuse Passacaille, l’une de ses toutes premières œuvres de grande envergure.
Œuvres de Bach, Couperin, Grigny, Raison.