Port-Vendres où il faisait bon vivre…

J’ai toujours entendu, depuis mon arrivée sur Port-Vendres, des histoires d’un village dynamique avec un port fruitier en forte activité, un camping et des ferries qui faisaient la traversée entre les deux rives méditerranéennes, de la France et à l’Afrique du Nord.

Mais cela devient aujourd’hui que des histoire d’avant, des souvenirs dans la tête des Port-Vendrais… pour un nouvel arrivant ce ne sont que des légendes, car rien de tous cela n’existe aujourd’hui.
Depuis quelques années la politique de la terre brûlée règne ; même les administrations ferment. Désormais, plus d’hôtel des Impôts, plus de gare SNCF… jusqu’à La Poste qui n’ouvre plus que trois fois par semaine et, bientôt, peut-être, n’existera-t-elle plus, baissera à son tour le rideau. Les services publics désertent. La commune se meurt chaque jour un peu plus, nos élus ne proposent aucun projet concret économique et social pour rendre au village son éclat qu’il a connu dans un passé, il est vrai, de plus en plus lointain.

Quel avenir pour notre village et pour sa jeunesse ? Beaucoup préfèrent partir, à contrecoeur certes, pour trouver bonheur ailleurs, car rester ce n’est même plus une option pour les jeunes, tant aujourd’hui la grande majorité des habitants est vieillissante – mais, reconnaissons le, dans les P-O, cela n’est pas propre à Port-Vendres -… Ceux qui arrivent pour s’installer dans le village, sont souvent originaires d’Allemagne ou des ÃŽles Britanniques, ils achètent leur résidence secondaire pour profiter pleinement du soleil du Roussillon, qui n’est pas lui une légende.

Dans cet état des lieux peu reluisant, qui nous dirige vers un avenir de plus en plus incertain, comment nos Chers élus locaux, de Port-Vendres ou d’ailleurs dans le 66, comptent-ils s’y prendre pour renverser la tendance ? Quels objectifs espèrent-ils atteindre pour inverser le cours de l’Histoire ?

Ont-ils des solutions ? Des perspectives ? Des ambitions réelles ? Un horizon ? Des idées, tout simplement ?

Nous pouvons hélas en douter, et le déplorer, surtout lorsque on voit arriver chaque année à la veille de la saison estivale, des projets “pharamineux” qui se répètent, comme c’est le cas dans tous les cantons… et qui au final font un tour dans les médias et puis s’en vont, disparaissent avec la fin de l’été !

Ne serait-il pas mieux d’investir l’argent des contribuables dans des projets d’avenir consistants, solides, réalistes, essentiels à notre Qualité de vie, afin que la génération future puisse jouir d’un climat de sécurité économique et social ?

Le futur nous le dira, mais aujourd’hui l’espoir et loin d’être le sentiment partagé en flânant sur les quais de Portus Veneris : nous allons droit dans le mur.

 

Mathieu Zaher